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L’inflation galopante et la hausse des taux d’intérêt ont réduit la capacité d’emprunt des chasseurs de maisons belges

L’inflation galopante et la hausse des taux d’intérêt ont réduit la capacité d’emprunt des chasseurs de maisons belges
Vastgoedbeurs – Getty Images

La hausse des taux d’intérêt et l’inflation grignotent notre pouvoir d’achat immobilier. C’est ce qui ressort du nouveau compteur de prix de la plateforme immobilière Immoweb. Malgré cela, les prix de l’immobilier ont de nouveau augmenté en 2022.

Pourquoi est-ce important ?

Le resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) signifie que nous devons payer plus cher pour un prêt immobilier. Cela devrait, en principe, réduire la demande de biens immobiliers, entraînant une baisse ou une stabilisation des prix. Jusqu'à présent, les prix continuent d'augmenter, mais on constate un ralentissement de ces hausses.

Dans l’actualité : Le Price Meter d’Immoweb montre que le pouvoir d’achat immobilier des Belges diminue en raison de l’inflation galopante et de la hausse des taux d’intérêt.

  • En effet, au cours des 12 derniers mois, une famille moyenne a perdu 22 m² de sa capacité d’emprunt et peut désormais s’offrir un logement de 83 m² seulement, contre 105 m² au début de l’année. Ce niveau est bien inférieur à la moyenne historique du pouvoir d’achat immobilier, qui est de 102 m², selon les calculs d’Immoweb.
  • Immoweb s’attend à ce que le pouvoir d’achat immobilier des ménages augmente à nouveau. « Grâce au mécanisme d’indexation automatique des salaires, les ménages retrouveront en principe une partie du pouvoir d’achat immobilier qu’ils ont perdu », fait-il écho. « Par conséquent, une augmentation salariale attendue d’environ 10 % en janvier pour la majorité des Belges devrait relancer le pouvoir d’achat à 92 m². »

Les prix de l’immobilier continuent d’augmenter

Augmentation des prix de l’immobilier : Malgré les restrictions de la capacité d’emprunt, les prix de l’immobilier dans notre pays ont augmenté de 5,6 % cette année.

  • « Dans l’ensemble, les prix de l’immobilier ont augmenté de manière significative en 2022, malgré le contexte économique et géopolitique imprévisible », note Piet Derriks, directeur général d’Immoweb. « Cette nette augmentation fait de cette année l’année la plus dynamique dans l’immobilier depuis 2015, juste derrière 2020. En effet, l’année 2022 a enregistré une augmentation de 5,6 %. Cette augmentation est de 6,1 % en 2020. En comparaison, les prix ont augmenté de 4,6 % en 2021. « 
  • Pour un appartement aujourd’hui, nous devons payer 5,3 % de plus que l’année dernière. Ce n’est qu’une fraction de l’augmentation des prix que nous constatons pour les maisons. Ces derniers sont devenus 5,7 % plus chers cette année. « Ce resserrement marque la fin du véritable rebond des logements suite aux fermetures et à un besoin accru d’espace », peut-on lire.

Détails : Les augmentations de prix varient selon les régions

  • En Flandre, les prix ont augmenté de 5,6 % et à Bruxelles de 4,6 %. La plus forte hausse a été observée en Wallonie, où les prix de l’immobilier ont augmenté de 5,9 %.
  • Le Limbourg et le Luxembourg sont les deux provinces où Immoweb a enregistré la plus forte hausse de prix. Dans ces deux régions, les prix ont augmenté de 7,3 et 7 % respectivement.
  • En termes de villes, Mons a enregistré la plus forte hausse de prix (+8,4 %), suivie de Hasselt et de Bruges, avec une augmentation de 7,3 % sur l’ensemble de l’année 2022. Les positions intermédiaires sont occupées par Namur (+6,9%), Liège (+6,1%), Anvers (+6,1%), Gand (+6%) et Louvain (+5,9%).

Faible hausse

Zoom arrière : Immoweb note toutefois que les hausses de prix se sont atténuées depuis plusieurs mois. Les prix de l’immobilier en Belgique, par exemple, n’ont augmenté que de 0,8 % depuis le 1er octobre.

  • « D’un côté, ce ralentissement du marché est logique après la longue période de surchauffe qui a suivi la crise du coronavirus. D’autre part, cette stagnation peut également s’expliquer par la saison dans laquelle nous nous trouvons. En effet, la fin de l’année, ainsi que l’été, sont traditionnellement les périodes les plus calmes pour le marché immobilier », précise la plateforme. L’année dernière, l’augmentation au cours du dernier trimestre était de 0,5%.

RVW

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