Principaux renseignements
- L’inflation dans la zone euro est passée de 1,9 à 2 pour cent entre mai et juin, atteignant ainsi l’objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE).
- L’inflation de base est restée stable à 2,3 pour cent, tandis que l’inflation des services a augmenté à 3,3 pour cent.
- La banque centrale devrait appuyer sur le bouton pause plus tard ce mois-ci, après avoir abaissé les taux d’intérêt à plusieurs reprises ces derniers mois.
Selon le dernier rapport sur l’inflation publié par l’office statistique européen Eurostat, l’inflation dans la zone euro a atteint 2 pour cent le mois dernier, soit l’objectif de la BCE. Cette légère hausse par rapport aux 1,9 pour cent de mai est conforme aux prévisions des économistes.
L’inflation sous-jacente reste stable
L’inflation de base, qui exclut les éléments volatils tels que l’énergie et les denrées alimentaires, est restée stable à 2,3 pour cent. Notamment, l’inflation des services, un indicateur étroitement surveillé, a augmenté à 3,3 pour cent en juin après un léger ralentissement en mai.
Cette évolution renforce les attentes du marché selon lesquelles la BCE maintiendra son taux de dépôt – la rémunération accordée aux banques pour les dépôts excédentaires – à 2 pour cent lors de sa prochaine réunion fin juillet. Une nouvelle baisse de 25 points de base est attendue en septembre.
L’euro s’est renforcé face au dollar après la publication des données.
Commentaires de la BCE et perspectives du marché
Philip Lane, économiste en chef de la BCE, a déclaré qu’il pensait que le cycle actuel d’interventions de politique monétaire visant à contrôler l’inflation était terminé. Tout en reconnaissant la réduction réussie de l’inflation par rapport à son pic, Lane a souligné l’engagement de la BCE à surveiller toute déviation potentielle et à assurer la stabilité à moyen terme.
Les analystes préviennent que des facteurs externes pourraient encore perturber la tendance désinflationniste. La persistance d’une inflation élevée dans le secteur des services, la volatilité des prix du pétrole due aux tensions géopolitiques et les éventuels droits de douane américains sont autant de sujets de préoccupation.