L’homme pourrait vivre jusqu’à 150 ans, voire plus grâce à la science

Le record de longévité humaine officiellement reconnu est de 122 ans et 164 jours. Il est détenu par la Française Jeanne Louise Calment. Chez les hommes, le record est de 116 ans et 54 jours et revient au Japonais Jiroemon Kimura.

L’immortalité est un mythe qui a depuis toujours animé l’humanité. Une quête qui, jusqu’à présent, s’est révélée infructueuse. Pourtant, au cours des siècles et des millénaires passés, l’espérance de vie des hommes et des femmes n’a cessé de s’allonger. Aujourd’hui, les centenaires ne sont pas rares, contrairement à il y a quelques décennies.

Reste que certains en veulent toujours plus et braver, d’une certaine façon, les lois de la nature en vivant plus longtemps. Ils sont d’ailleurs nombreux parmi les plus riches d’entre nous à financer la recherche à ce sujet.

Mais quelle est la limite potentielle de la longévité naturelle de l’humanité ?

Les humains pourraient vivre jusqu’à 150 ans

De nombreux facteurs jouent dans l’espérance de vie des personnes. L’hygiène de vie est importante, de même que l’héritage génétique, mais la chance – ou la malchance, puisque tout le monde ne rêve pas d’une vie à rallonge – y est sans doute pour quelque chose.

Reste que la réalité biologique de nos cellules implique une date limite à l’être humain, car même si on nous plonge par exemple en hypersommeil, nos cellules continueront de vieillir, même au ralenti.

Le vieillissement est en effet ancré dans nos cellules et notre ADN, comme le souligne si bien Science Alert. Nos tissus perdent progressivement leur capacité de se guérir, ils se meurent d’une certaine façon, entrainant parfois des maladies et des dysfonctionnements, ce qui accélère notre propre fin.

À mesure que nous vieillissons, le temps de récupération du corps augmente. Selon une étude, il double tous les 15 ans.

  • Une ecchymose qui met une semaine à guérir à 40 ans en prend donc deux à 55 ans, suivant cette logique.
  • Au bout d’un moment, le corps humain perd toute sa résilience, sa capacité à surmonter les altérations provoquées par des éléments perturbateurs pour retrouver son fonctionnement normal.
  • Il n’est plus en mesure de soigner des tissus déchirés ni de réparer des os brisés, et ce, peu importe les efforts extérieurs. Et lorsque le corps est trop détérioré, il meurt.

A quel âge le corps humain perd-il sa résilience ? Une question sur laquelle les chercheurs ne sont pas d’accord.

  • Certains évoquent 115 ans, d’autres 130.
  • Mais une étude parmi les plus récentes, basée sur l’analyse de plus d’un demi-million de personnes aux États-Unis et au Royaume-Uni, suggère que l’Humain perd toute résilience entre 120 et 150 ans.
  • Nous pourrions donc prétendre être capables de vivre jusqu’à 150 ans théoriquement.

D’autres encore estiment que la durée de vie humaine moyenne n’a pas de limite naturelle. Et que les progrès de la médecine pourraient nous permettre de devenir immortels. Encore faut-il parvenir à surpasser les nombreux obstacles biologiques sont impliqués dans le vieillissement.

Les cellules zombies

On parle de sénescence cellulaire lorsqu’une cellule cesse de se reproduire, mais ne meurt pas. Elle se transforme en quelque sorte en cellule zombie, car elle libère des produits chimiques inflammatoires dans le corps qui endommage les cellules saines, y compris les cellules souches, celles qui « réparent » notre corps en remplaçant les tissus endommagés.

Mais ces cellules sénescentes sont-elles vraiment toutes néfastes pour notre corps ? D’après Paul Robbins, directeur associé de l’Institut sur la biologie du vieillissement et du métabolisme et de l’équipe de découverte médicale sur la biologie du vieillissement à l’Université du Minnesota, non. Les produits chimiques qu’elles libèrent peuvent aider à réparer les plais dans notre corps.

Des sociétés spécialisées cherchent d’ailleurs à mettre au point des médicaments visant à contenir et détruire les mauvaises cellules sénescentes et à laisser les bonnes faire leur travail. D’autres souhaitent aller plus loin et à prévenir ou à éliminer la transformation des cellules saines en cellules sénescentes.

Pour l’heure, aucune n’est parvenue à prévenir ou à éliminer complètement ces cellules nocives pour notre corps.

L’âge biologique, un indice de la durée de vie

Si on prend le problème autrement, déterminer notre date de fin pourrait nous aider à poser un autre regard sur votre vie et, d’une certaine manière, sur notre quête d’immortalité. C’est là qu’intervient l’âge biologique.

Ce dernier se différencie de l’âge chronologique et est calculé en mesurant les télomères de certaines cellules immunitaires. Sans rentrer dans les détails, ces télomères sont des capuchons protecteurs à la fin de notre ADN. En vieillissant, ils se raccourcissent, rendant notre ADN plus vulnérable aux dommages et aux effets du vieillissement.

Lorsqu’ils atteignent une certaine mesure en certains nombres, votre risque de mort imminente est plus élevé, selon une étude récente.

Mais là encore, la science pourrait renverser le processus ou, en tout cas, essayer de le faire, car des chercheurs ont remarqué que les télomères des personnes de plus de 100 ans s’allongent chaque année. Ils souhaitent donc un moyen d’imiter ce processus pour le dupliquer chez des personnes plus jeunes.

Pas de solution unique

D’autres phénomènes dans nos cellules et notre ADN peuvent contribuer à vieillir notre âge biologique ou simplement limiter la durée de vie humaine, notamment la méthylation ou le stress oxydatif, et les chercheurs tentent de trouver des solutions à cela.

Le fait est que le vieillissement de nos cellules implique de nombreux phénomènes qui peuvent s’accélérer l’un l’autre. Ils sont donc tous aussi importants et doivent être pris en compte pour tenter d’apporter une solution au vieillissement, soit en le ralentissant, voire en rajeunissant les cellules, soit en l’arrêtant tout bonnement.

Mais une chose est sûre, dans un sens ou dans l’autre, atteindre l’objectif d’immortalité n’est pas pour demain.  

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