Bonne nouvelle: l’Organisation mondiale de la santé déclare que le coronavirus semble se stabiliser en Europe. Moins de cas ont par exemple été détectés en Italie au cours des deux dernières semaines. Dans la région Asie-Pacifique par contre, l’épidémie serait ‘loin d’être terminée’.
Mike Ryan, directeur des urgences médicales à l’OMS, a déclaré lundi que l’organisation espère que l’Italie et l’Espagne vont lentement atteindre leur pic. L’OMS indique également que les mesures de confinement mises en place par les pays européens seront bientôt visibles.
‘Les nouveaux cas que nous voyons maintenant reflètent les deux semaines précédentes et les personnes qui y ont été exposées il y a deux semaines’, indique Ryan.
Lockdown
En Espagne, le Premier ministre Pedro Sanchez a annoncé un renforcement des mesures dans le pays. Ceux qui travaillent dans des secteurs non essentiels doivent maintenant rester chez eux pendant la période de Pâques.
En Italie, où le nombre de morts est le plus élevé en Europe, 11.000 personnes sont déjà décédées du coronavirus. Le pays compte 102.000 cas confirmés, ce qui en fait le deuxième pays le plus contaminé au monde, après les États-Unis (3.000 morts).
La Lombardie, la région autour de Milan où se trouve l’épicentre italien de la pandémie, a cependant connu le plus faible nombre de nouveaux cas depuis l’apparition de la maladie. Le lockdown y sera maintenu jusqu’à Pâques.
En Belgique, on compte actuellement 4.524 personnes hospitalisées, et près de 1.000 personnes en soins intensifs suite à une infection au covid-19.
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L’Asie loin de voir le bout du tunnel
Comme chez nous, l’épidémie de coronavirus est également ‘loin d’être terminée’ dans la région Asie-Pacifique, alors que la province du Hubei est désormais déconfinée. Les habitants peuvent donc voyager librement vers d’autres provinces, alors que des violences ont éclaté vendredi dernier dans la région.
Les mesures actuelles visant à freiner la propagation du virus permettent cependant aux pays de gagner du temps pour se préparer à des transmissions communautaires à grande échelle, ajoute l’OMS. Mais même avec toutes ces mesures, le risque de transmission dans la région Asie-Pacifique ne disparaîtra pas tant que la pandémie se poursuivra, a déclaré Takeshi Kasai, directeur régional pour le Pacifique occidental à l’OMS.
‘Laissez-moi être clair. L’épidémie est loin d’être terminée en Asie et dans le Pacifique. Il s’agit d’une bataille de longue haleine et nous ne pouvons pas baisser la garde’, a-t-il ajouté, sous peine de voir le virus réapparaître.
‘Alors que les pays et les zones de cette région ont montré comment aplatir la courbe, des épidémies continuent d’apparaître dans de nouveaux endroits et l’importation reste une préoccupation’, a déclaré Matthew Griffith, conseiller technique de l’OMS. Il a cité des cas à Singapour et en Corée du Sud de personnes ayant voyagé à l’étranger.
La Banque mondiale a également annoncé lundi que la pandémie devrait fortement ralentir la croissance des économies en développement en Asie de l’Est et dans le Pacifique ainsi qu’en Chine. Sa base de référence prévoit désormais un ralentissement de la croissance des économies en développement de la région à 2,1 % en 2020, et à 2,3 % en Chine dans le scénario de base.
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