Principaux renseignements
- La demande mondiale s’affaiblit pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.
- La croissance régionale ne sera que de 2,5 pour cent en moyenne au cours des deux prochaines années, ce qui est nettement inférieur aux moyennes d’avant la pandémie.
- L’économie russe devrait connaître un fort ralentissement en raison du durcissement des sanctions et de la baisse des prix de l’énergie.
L’Europe de l’Est et l’Asie centrale sont confrontées à un ralentissement de la croissance économique dû à une combinaison de facteurs. Il s’agit notamment d’un affaiblissement de la demande mondiale, d’une inflation persistante et de problèmes structurels sous-jacents au sein de leurs économies. La Banque mondiale prévoit que la croissance régionale ne sera que de 2,5 pour cent en moyenne au cours des deux prochaines années, ce qui est nettement inférieur à la moyenne d’avant la pandémie. Si les dépenses de consommation ont permis à ces économies de rester relativement stables l’année dernière, elles sont aujourd’hui confrontées à un environnement difficile.
- La réduction des échanges avec des partenaires clés comme l’Union européenne, l’incertitude mondiale persistante et le ralentissement de la croissance sur des marchés importants exercent une pression sur ces économies ouvertes.
Principale région touchée
L’Asie centrale, qui a connu une croissance rapide, voit également son élan ralentir. Cette décélération est attribuée à des facteurs tels que la réduction de la production de pétrole au Kazakhstan, la baisse des exportations et la diminution des envois de fonds. L’économie russe devrait connaître un fort ralentissement, principalement en raison du renforcement des sanctions, de l’augmentation des coûts d’emprunt et de la baisse des prix de l’énergie.
La Turquie, la Pologne, les Balkans occidentaux et le Caucase du Sud sont tous confrontés à des projections de croissance plus faibles que les années précédentes. La reprise en Ukraine devrait être considérablement entravée par la guerre en cours. L’inflation redevient également préoccupante dans la région, en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et des services, de l’étroitesse des marchés du travail et de la forte demande des consommateurs.
Avertissement de la Banque mondiale
La Banque mondiale souligne l’urgence des réformes structurelles pour surmonter ces défis et libérer le potentiel de croissance à long terme. L’accent doit être mis sur la promotion de l’innovation et de l’esprit d’entreprise dans le secteur privé. Il s’agit notamment d’encourager le développement de start-ups innovantes et de réduire les barrières à l’entrée pour les nouvelles entreprises. En outre, il est essentiel de promouvoir la concurrence en s’attaquant à la domination des entreprises publiques.
- La Banque mondiale prévient que les pays qui ne modernisent pas leur cadre économique, n’élargissent pas leur assiette fiscale et n’investissent pas dans le capital humain pourraient avoir du mal à maintenir des taux de croissance même modestes.
Son positif
Alors que la Banque mondiale indique que la région aura du mal à progresser sur le plan économique, des analyses récentes de l’Institut de Vienne pour les études économiques internationales prévoient en fait une accélération de la croissance dans de nombreux pays, en particulier dans l’UE, mais aussi en Asie centrale. Cette croissance serait tirée par une forte consommation privée et une croissance robuste des salaires réels, malgré des conditions difficiles.
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