La Commission européenne aurait décidé de ne pas renouveler ses contrats avec les firmes Astrazeneca et Johnson & Johnson pour la fourniture de vaccins contre le Covid-19 dès l’année prochaine, affirme une source au sein du ministère italien de la Santé citée par le journal La Stampa.
‘La Commission européenne, en accord avec les dirigeants de nombreux pays (de l’UE), a décidé que les contrats avec les entreprises qui produisent des vaccins (à vecteur viral), valables pour l’année en cours, ne seront pas renouvelés à leur échéance’, écrit La Stampa ce mercredi.
ARN messager plutôt que vecteur viral
Selon le quotidien italien, la Commission européenne aurait fait le choix de se concentrer à l’avenir sur les vaccins utilisant la technologie de l’ARN messager (ARNm), comme ceux développés par Pfizer/BioNTech et Moderna.
Le mois dernier, plusieurs dizaines de cas de thromboses ont été recensés en Europe chez des personnes ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca, ce qui a créé un certain mouvement de panique. Dans la foulée, de nombreux pays ont fait interdire provisoirement le vaccin.
En analysant les données, il est ressorti que la formation de caillots sanguins/thromboses se produisait, de manière très rare, surtout chez les patients plus jeunes. C’est pourquoi plusieurs pays, dont la Belgique (moins de 56 ans), l’Allemagne (moins de 60 ans) ou la France (moins de 50 ans), ont interdit (temporairement) le vaccin pour cette tranche d’âge.
Ces déboires s’ajoutent aux nombreux retards de livraisons qui tendent les relations entre AstraZeneca et l’UE depuis le début de l’année.
Johnson & Johnson sur le même chemin qu’AstraZeneca
Quant au vaccin de Johnson & Johnson, la Commission européenne cherche à obtenir des éclaircissements de la part de la firme suite à l’annonce ‘totalement inattendue’ de retards dans les livraisons à l’UE, a déclaré mardi à Reuters un fonctionnaire européen.
Ces retards interviennent alors que les États-Unis ont décidé d’interrompre l’utilisation des vaccins Johnson&Johnson, la Food and Drug Administration voulant d’abord enquêter sur 6 cas sévères de caillots sanguins.
Dans la foulée, la taskforce vaccination annonçait la suspension temporaire du vaccin en Belgique, sans toutefois que cela n’impacte la campagne, du moins à ce stade.
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