Principaux renseignements
- Goldman Sachs prévoit que le prix du Brent tombera dans la fourchette des 50 dollars d’ici la fin de l’année si les droits de douane restent à leur niveau initial.
- Un ralentissement de l’économie mondiale combiné à une offre inchangée de l’OPEP pourrait faire baisser encore plus les prix du Brent, qui pourraient atteindre 45 dollars le baril d’ici la fin de l’année.
- Les analystes estiment que des droits de douane soutenus pourraient freiner considérablement la croissance économique, ce qui pourrait entraîner une récession et une nouvelle baisse des prix du pétrole.
L’annonce récente par le président Trump de l’instauration de droits de douane radicaux a suscité des inquiétudes quant à une éventuelle récession mondiale et à son impact sur les prix du pétrole. Les analystes de Goldman Sachs, tout en prévoyant un prix moyen du Brent de 62 dollars le baril en 2025 dans un scénario où les droits de douane sont réduits et où les États-Unis évitent une récession, reconnaissent qu’une perspective plus pessimiste pourrait faire baisser les prix de manière significative.
Si les droits de douane restent à leur niveau initial et qu’une récession s’ensuit, Goldman Sachs prévoit que le prix du Brent tombera dans la fourchette des 50 dollars d’ici la fin de l’année. L’entreprise évoque un scénario dans lequel un ralentissement de l’économie mondiale, combiné à une offre inchangée de l’OPEP, ferait encore baisser les prix du Brent, qui pourraient atteindre 45 dollars le baril d’ici à la fin de l’année.
Volatilité du marché pétrolier
La récente volatilité des marchés pétroliers est évidente dans la chute de 13 pour cent observée au cours des trois dernières séances, alimentée par les préoccupations concernant l’offre excédentaire suite à la décision de l’OPEP d’augmenter la production et l’impact potentiel d’une guerre commerciale mondiale déclenchée par l’annonce des tarifs douaniers de Trump. Bien que les prix du brut aient légèrement rebondi mardi, les analystes restent prudents, nombre d’entre eux prédisant que des droits de douane soutenus pourraient freiner considérablement la croissance économique, tant au niveau national que mondial, ce qui pourrait entraîner une récession.
Malgré l’objectif de Trump de faire baisser les prix du pétrole, les analystes de Citigroup estiment que le prix plancher du Brent est de 60 dollars le baril. Cette opinion découle de la conviction que l’OPEP+, tout en acceptant d’augmenter la production, pourrait viser un point d’équilibre plus bas, peut-être dans le cadre d’un accord avec l’administration américaine. En outre, Citigroup suggère que les membres de l’OPEP+ et l’industrie américaine du schiste ont intérêt à maintenir les prix au-dessus de 60 dollars le baril pour préserver leurs intérêts économiques respectifs.
Incertitude du marché
Les turbulences actuelles du marché soulignent l’interaction complexe entre les facteurs géopolitiques, les tendances économiques et les marchés de l’énergie. L’impact des tarifs douaniers de Trump sur le commerce mondial et la croissance économique reste une incertitude clé qui influence les prévisions des prix du pétrole. Alors que les analystes continuent de surveiller ces développements, la trajectoire des prix du pétrole dans les mois à venir restera probablement volatile et sujette à d’importantes fluctuations.
Les prix du pétrole Brent et WTI ont fortement chuté au cours des trois dernières séances, à la suite des annonces de tarifs douaniers de Trump. Les analystes craignent qu’une guerre commerciale mondiale ne ralentisse la croissance économique et ne réduise la demande de carburant.
Les droits de douane de 104 pour cent imposés par Trump sur les produits chinois sont entrés en vigueur mercredi, ce qui représente une augmentation supplémentaire de 50 pour cent après que Pékin n’a pas levé ses droits de douane de rétorsion sur les produits américains avant la date limite de mardi après-midi fixée par Trump.
À l’heure où nous écrivons ces lignes (13 heures, heure locale), les contrats à terme sur le Brent étaient en baisse de 3,57 pour cent, à 60,58 dollars le baril, tandis que les contrats à terme sur le West Texas Intermediate (WTI) perdaient 3,52 pour cent et s’échangeaient à 57,48 dollars le baril. Les deux contrats ont atteint leur niveau le plus bas depuis février 2021.
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