Les gagnants et les perdants de l’Europe sur un graphique

La banque allemande Berenberg a dressé un tableau intéressant qui montre quels sont les gagnants et les perdants de l’UE sur un graphique. Pour ce faire, la banque a utilisé le dernier classement de 144 pays du monde en fonction de l’indicateur de compétitivité du dernier Forum économique mondial, qui a été publié dans le courant de cette semaine. Cet indicateur est calculé sur la base d’un sondage d’opinion réalisé auprès de 15 000 chefs d’entreprises du monde qui évaluent l’attractivité économique d’un pays en fonction de près d’une centaine de critères.

Berenberg a comparé la position que les pays de la zone euro occupent aujourd’hui dans ce classement, par rapport à celle qu’ils occupaient dans le rapport précédent, qui date d’il y a 3 ans.

Ainsi, la Belgique occupe désormais le 18ème rang dans le dernier rapport, alors qu’elle occupait la 15ème position 3 ans plus tôt. Les chefs d’entreprises ont considéré que le manque d’efficience des gouvernements, la lourdeur administrative, l’endettement public et la pression fiscale étaient des handicaps qui ont fait reculer la compétitivité du pays.

Selon le rapport, c’est la Suisse qui est le pays le plus compétitif du monde, suivie par Singapour et les États-Unis. Au sein de l’UE, ce sont l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni qui sont les pays les plus attractifs, mais on constate que les progressions les plus fortes sur les 3 dernières années ont été enregistrées par les Lettons, les Grecs et les Portugais. La Slovénie, la Slovaquie, Chypre, la France et la Suède sont en revanche les pays de l’UE qui ont connu les reculs les plus prononcés.

Il est frappant de constater que les pays qui ont dû recourir à l’argent du fonds de sauvetage européen – les soi-disant PIGS (Portugal, Irlande, Grèce et Espagne) – comptent parmi ceux qui ont accompli les plus grands sauts en avant.

Selon Berenberg, l’adhésion à l’euro de ces pays (qui exclut la possibilité du recours à des dévaluations) ne leur a pas laissé d’autre choix pour sortir de la crise que de mener des réformes, et notamment des réformes portant sur le marché du travail.

À l’autre extrémité du spectre, la compétitivité de la France et l’Italie, dont le PIB stagne, et le taux de chômage ne cesse de croître, s’est beaucoup détériorée. Selon Berenberg, ces pays ont beaucoup trop compté sur des hausses d’impôts pour réduire leur déficit, et les réformes qu’ils ont passées sont trop ponctuelles pour faire une réelle différence sur le niveau de compétitivité.

Plus