Principaux renseignements
- Les responsables américains et iraniens conviennent de poursuivre les discussions sur le nucléaire la semaine prochaine.
- L’Iran n’arrêtera pas l’enrichissement de l’uranium et ne remettra pas ses stocks d’uranium enrichi.
- Les deux parties reconnaissent qu’il reste d’importants défis à relever pour parvenir à un accord potentiel.
À l’issue d’un troisième cycle de discussions indirectes à Oman, les responsables américains et iraniens ont convenu de poursuivre les négociations nucléaires la semaine prochaine. Si les deux parties se sont montrées optimistes quant aux progrès réalisés lors des récentes négociations à Mascate, elles ont également reconnu qu’il restait d’importants défis à relever.
Le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, a souligné l’approche prudente adoptée par l’Iran pour assurer le succès de ces pourparlers. Il a souligné le sérieux et la complexité technique des discussions, reconnaissant des divergences sur des questions et des détails majeurs. Malgré cela, il a noté la détermination dont font preuve les deux parties.
Accord pour une nouvelle rencontre
Un haut fonctionnaire de l’administration américaine a qualifié les discussions de positives et productives, confirmant que de nouveaux progrès avaient été réalisés en vue d’un accord potentiel. Le fonctionnaire a également déclaré que les deux parties étaient d’accord pour se rencontrer à nouveau en Europe prochainement.
Le ministre omanais des affaires étrangères, Badr Albusaidi, a annoncé que la réunion de haut niveau était provisoirement prévue pour le 3 mai, le lieu restant à déterminer par Oman. Un fonctionnaire iranien informé des négociations les a qualifiées de « difficiles, compliquées et sérieuses », soulignant la gravité de la situation.
Le programme nucléaire iranien
Araghchi a précisé que l’objectif premier de ces pourparlers était de renforcer la confiance dans la nature pacifique du programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions. Il a explicitement déclaré que les programmes de défense et de missiles de l’Iran n’étaient pas abordés au cours des négociations.
S’exprimant à bord d’Air Force One en route pour Rome, le président américain Donald Trump a fait preuve d’un optimisme prudent face à la situation, se disant convaincu qu’un accord serait conclu. Il a toutefois rappelé que des options militaires restaient sur la table en cas d’échec de la diplomatie.
Reprise des négociations après des tensions accrues
La reprise de ces pourparlers fait suite aux tensions accrues depuis que Trump s’est retiré de l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran en 2018. L’Iran a depuis dépassé toutes les limites imposées par l’accord et enrichi de l’uranium à des niveaux proches de ceux des armes, alimentant les inquiétudes des nations occidentales.
Alors que l’Iran maintient que son programme nucléaire est uniquement destiné à des fins pacifiques, les pays occidentaux accusent depuis longtemps Téhéran de chercher à se doter d’armes nucléaires. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a récemment déclaré qu’un accord exigerait de l’Iran qu’il cesse complètement l’enrichissement de l’uranium et qu’il importe tout l’uranium enrichi nécessaire pour sa centrale nucléaire de Bushehr.
Assouplissement des sanctions, préalable aux négociations
Les responsables iraniens ont indiqué qu’ils étaient prêts à négocier certaines restrictions sur leurs activités nucléaires en échange d’un allègement des sanctions. Toutefois, ils ont défini des lignes rouges claires, notamment en refusant de mettre fin à leur programme d’enrichissement ou de restituer leur stock d’uranium enrichi.
Des diplomates européens ont suggéré qu’un accord global devrait inclure des limitations empêchant l’Iran d’acquérir la capacité de monter une tête nucléaire sur un missile balistique. Toutefois, Téhéran reste fermement convaincu que ses capacités de défense, y compris son programme de missiles, ne sont pas négociables.
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