Les collectes de données Google inquiètent toujours l’UE

L’unité antitrust de l’Union européenne enquête toujours sur la collecte des données du premier moteur de recherche mondial.

On pensait l’ardoise effacée pour Google, après les amendes records infligées par la Commission Européenne plus tôt cette année. La collecte de données et leur utilisation continuent pourtant d’inquiéter l’unité antitrust de l’UE, rapporte l’agence Reuters.

‘La Commission a envoyé des questionnaires dans le cadre d’une enquête préliminaire sur les pratiques de Google en matière de collecte et d’utilisation des données par Google. L’enquête préliminaire est en cours’, a déclaré le régulateur de l’UE dans un email adressé à l’agence Reuters.

Comment et pourquoi exploiter les data

Le régulateur européen cherche à comprendre pourquoi et comment Alphabet, la maison mère de Google, collecte les données des utilisateurs. En ligne de mire, les services de recherches locales, la publicité en ligne et le ciblage des utilisateurs.

La Commission Européenne a pourtant déjà condamné lourdement le moteur de recherche américain. Entre 2017 et 2019, le total des amendes infligées s’élevait à 8 milliards d’Euro. La commissaire à la concurrence, la danoise Margrethe Vestager entendait ainsi soumettre Google aux réglementations européennes.

La ‘tax lady’ a convaincu

L’enquête avait conclu aux violations des pratiques anticoncurrentielles voulues par l’Union. ‘Google a consolidé sa position dominante dans le domaine des publicités contextuelles en ligne et s’est prémuni contre la pression concurrentielle en imposant des restrictions contractuelles anticoncurrentielles aux sites web tiers. Ces pratiques sont illégales au regard des règles de l’Union européenne en matière de pratiques anticoncurrentielles’ déclarait à l’époque la commissaire danoise.

Les récentes déclarations confirmées à l’agence Reuters montrent que la prudence reste de mise dans le chef de l’Union.

Margrethe Vestager conserve son porte-feuille à la concurrence de la nouvelle Commission von der Leyen. Sa fermeté face aux géants de la tech lui avait valu le surnom de ‘tax lady’. Une rigidité qui avait séduit au Berlaymont : la danoise sera désormais responsable de faire entrer pleinement l’UE dans l’âge digital. Ce qui signifie aussi se positionner face aux concurrents américains.

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