La grande banque KBC offrira cet automne à ses clients la possibilité d’investir dans les crypto-monnaies bitcoin et éther. Pourtant, jusqu’à récemment, les institutions financières de notre pays n’étaient pas de grandes adeptes des monnaies numériques.
Principaux renseignements
- Si KBC obtient l’approbation des autorités de régulation, les clients de la banque pourront (probablement) négocier du bitcoin et de l’éther à partir de cet automne.
- Les concurrents Belfius et ING envisagent également d’offrir des services d’investissement similaires à leurs clients.
- Les banques adoptent une position plus clémente à l’égard des monnaies numériques grâce à la réglementation sur les crypto-actifs (MiCA).
Dans l’actualité : KBC est la première grande banque de notre pays à avoir des plans concrets pour offrir des investissements dans les crypto-monnaies. C’est ce que rapporte De Tijd.
- La grande banque s’attend à ce que les régulateurs donnent leur feu vert d’ici cet automne. « Les investisseurs privés auraient alors la possibilité d’investir directement dans le bitcoin et l’éther dans un cadre de confiance, en mettant l’accent sur l’éducation, la sécurité et la conformité réglementaire », peut-on lire.
Zoom arrière : Il y a fort à parier que d’autres grandes banques suivront l’exemple de la KBC.
- La banque publique Belfius déclare qu’elle étudie actuellement la manière dont elle peut capitaliser sur les développements du marché des crypto-monnaies avec sa plateforme d’investissement Re=Bel, et ING Belgique déclare également qu’elle étudie le dossier « de très près ».
- BNP Paribas Fortis, par contre, dit ne pas avoir l’intention d’offrir de tels services d’investissement. La grande banque ajoute même qu’elle est réticente à effectuer des transactions pour ses clients lorsqu’il y a un lien avec les crypto-monnaies.
Pendant longtemps, les banques européennes n’ont pas été de grands adeptes des crypto-monnaies
Noté : Les projets de KBC se distinguent par le fait que les grandes banques européennes se sont longtemps opposées aux crypto-monnaies.
- Les crypto-monnaies sont parfois utilisées pour le blanchiment d’argent, la fraude ou le financement du terrorisme, de sorte que les institutions financières sont réticentes à plonger dans le monde des crypto-monnaies.
- En outre, elles doivent se conformer à des règles strictes en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et de connaissance du client. Le respect de ces règles n’est pas toujours facile avec les crypto-monnaies.
- De plus, les monnaies numériques ne font l’objet d’aucune surveillance centrale. Les institutions financières considèrent donc les crypto-monnaies comme très risquées.
Mais : grâce à la réglementation dite « Markets in Crypto Assets » (MiCA), les banques sont plus à l’aise pour intégrer les services de crypto-monnaies à leurs offres existantes.
- La réglementation MiCA exige que les fournisseurs de services de crypto-monnaies dans l’UE obtiennent l’approbation d’un régulateur national pour devenir actifs. Ils doivent également se conformer à la législation contre le blanchiment d’argent et transmettre aux autorités des informations sur les transactions suspectes.
- La réglementation s’applique aux acteurs européens et internationaux, créant ainsi des conditions de concurrence équitables.
D’autres banques européennes se lancent également dans le monde des crypto-monnaies
Et aussi ceci : De plus en plus de banques européennes permettent à leurs clients d’investir dans des crypto-actifs ou envisagent d’offrir de tels services.
- Cette semaine, les caisses d’épargne allemandes, les plus petites caisses d’épargne régionales du pays, ont annoncé que leurs clients pourront échanger des bitcoins et des éthers via leur application à partir de l’année prochaine.
- Par ailleurs, les institutions financières espagnoles CaixaBank et Kutxabank ont annoncé en mars qu’elles envisageaient de permettre à leurs clients d’investir dans les monnaies numériques. Le géant bancaire espagnol BBVA a même déjà reçu l’approbation de la Commission nationale espagnole du marché des valeurs mobilières (CNMV) et prévoit de lancer des services de négociation et de conservation pour le bitcoin et l’ethereum via son application mobile dans le courant de l’année.