Les Big Tech chinoises face aux moins bons chiffres de croissance de leur histoire

Les mauvaises performances sur les marchés ne sont pas l’apanage des sociétés occidentales ; en Chine aussi, la crise frappe de plein fouet les sociétés de haute technologie. Et le coupable principal en reste le Covid-19.

La croissance chinoise fait face à de bien mauvais vents, et les Big Tech du pays en sont les premières victimes. Au cours du deuxième trimestre de l’année, la société de vente en ligne Alibaba a affiché la première croissance nulle de son chiffre d’affaires trimestriel en glissement annuel, tandis que Tencent, le géant de l’internet mobile et de la publicité en ligne, a enregistré la première baisse de son chiffre d’affaires. JD.com, le deuxième acteur du commerce électronique en Chine, a enregistré la plus faible croissance de son histoire, tandis que le fabricant de véhicules électriques Xpeng a affiché une perte plus importante que prévu ainsi que des prévisions peu encourageantes pour l’avenir.

Le Covid, mais pas que

L’économie chinoise n’a progressé que de 0,4 % au deuxième trimestre, rapporte CNBC. « Les ventes au détail ont diminué d’une année sur l’autre en avril et en mai en raison de la résurgence du Covid-19 à Shanghai et dans d’autres grandes villes, et se sont lentement redressées en juin », a déclaré Daniel Zhang, PDG d’Alibaba, lors de la conférence suivant la divulgation des derniers chiffres de l’entreprise.

La politique « zéro-Covid » mise en place par le pays, avec ses vagues de confinement qui peuvent couper du monde des villes entières, semble en effet largement responsable pour ces piètres performances des Big Tech chinoises. Mais ce n’est pas le seul facteur : depuis un an, le pays a aussi vigoureusement resserré la vis pour le secteur des technologies, en particulier des jeux en ligne, accusés de corrompre la jeunesse. Ces grandes compagnies du numérique subissent aussi le contrecoup d’une période plutôt faste durant les pires mois de la pandémie, le public s’étant massivement tourné vers les loisirs en ligne.

Des investisseurs inquiets

Les taux de croissance ayant chuté plus fortement que les années précédentes, les investisseurs se montrent plutôt prudents. Tariq Dennison, gestionnaire de patrimoine chez GFM Asset Management contacté par CNBC, se demande jusqu’à quand tout cela va durer : « Si ce trimestre est le signe d’un ralentissement permanent à des taux de croissance à un chiffre, plutôt qu’un simple creux temporaire, cela aurait bien sûr un impact significatif sur les valorisations à long terme de ces actions. »

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