Les Américains éliront-ils leur prochain président avec leur smartphone ? ‘Cela peut répondre à certains problèmes’

La dernière élection présidentielle américaine, qui a vu Joe Biden l’emporter devant Donald Trump, a enregistré un taux de participation historiquement haut: 67%. Pas suffisant pour convaincre Tim Cook. Le PDG d’Apple estime avoir la solution pour booster la participation aux États-Unis: le vote par smartphone.

67%, c’est un taux que les États-Unis n’avaient plus connu depuis l’élection présidentielle de 1900 et la réélection de William McKinley, assassiné moins d’un an plus tard et remplacé par son vice-président Theodore Roosevelt. A l’époque, 73,2% des Américains autorisés à voter (les femmes ne disposaient pas encore de ce droit) s’étaient déplacés aux urnes.

Pour Tim Cook, la technologie devrait permettre de faire gonfler ce taux de participation lors des futures élections. C’est en tout cas ce qu’il a déclaré lors d’un podcast Sway (New York Times) diffusé le lundi de Pâques. D’après lui, les Américains ont ‘une mauvaise conversation au sujet du droit de vote’. ‘Nous devrions parler de l’utilisation de la technologie’, estime-t-il.

Par ‘technologie’, le PDG d’Apple évoque surtout les smartphones. ‘Vous savez, j’en rêverais, parce que je pense que c’est là dedans que nous vivons. Nous effectuons nos opérations bancaires sur nos téléphones. Nous avons nos données de santé sur les téléphones. Nous avons plus d’informations à propos de nous sur un téléphone que dans nos maisons. Alors pourquoi pas ’, a déclaré Tim Cook.

Quid des pépins techniques ?

La journaliste lui a rappelé les vives polémiques entourant l’utilisation de la technologie pour le vote aux États-Unis. Le clan Trump avait émis de lourdes accusations envers certaines sociétés de machines à voter, dont Dominion, estimant qu’il y avait eu fraude, sans jamais le prouver.

Pour le patron de la marque à la pomme, ce n’est pas une raison pour mettre l’idée du vote par smartphone à la poubelle. Au contraire. ‘Cela peut répondre à certains problèmes. Cela peut même être quelque chose de très différent de ce qui se fait actuellement…’, a-t-il avancé.

En novembre dernier, l’idée du vote par smartphone avait déjà fait l’objet d’un débat aux États-Unis. A l’époque, en plus des potentiels soucis techniques, les détracteurs du projet avaient dénoncé le fait que cette solution ne simplifierait pas l’accès au vote, et qu’elle ne ferait donc pas grimper le taux de participation. Parmi leurs arguments, on retrouvait le coût élevé d’un smartphone et d’un accès à Internet, ainsi que les problèmes d’identification des votants.

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