Le taux de positivité, véritable indicateur de l’évolution de l’épidémie en Belgique ?

L’augmentation du nombre de cas de coronavirus en Belgique est contestée par une grande frange de la population. Nombreux sont ceux qui pensent que ce n’est dû qu’à une augmentation des tests. Le taux de positivité serait le seul véritable indicateur. Ce dernier n’était pas présent sur les rapports de Sciensano jusqu’à aujourd’hui.

Un graphique est alors proposé, indiquant le taux de positivité des tests effectués depuis le 22 juin. Et il montre clairement que celui-ci a augmenté depuis la mi-juillet. Fin juin, seul un pour cent des tests étaient positifs. Trois semaines plus tard, il était de 2% et aujourd’hui, il est de 3,3%.

Sciensano

Si les contaminations n’avaient pas augmenté et si l’augmentation des cas annoncés quotidiennement n’était due qu’à une hausse du nombre de tests, le taux de positivité n’aurait pas changé. Nous aurions donc toujours 1% de positifs sur 20.000 tests, soit 200 cas. Pourtant, Sciensano a annoncé une moyenne de 587,7 cas positifs par jour entre le 1er et le 7 août.

L’augmentation du nombre de tests a fait gonfler les chiffres, cela est sûr. Nous sommes passés de moins de 15.000 tests par jours à plus de 20.000. Mais il y a surtout 3 fois plus de tests qui reviennent négatifs maintenant qu’en juin. Cette hausse ne peut pas être oubliée.

Comparable à mars ?

Le taux de positivité ne peut cependant pas être comparé sur de longues périodes, car les règles pour le testing changent très souvent. Par exemple, en mars, le taux de positivité est monté jusqu’à 30%. Mais à l’époque, il y avait très peu de tests disponibles en Belgique (environ 2.000). Seules les personnes présentant des symptômes graves de covid-19 étaient testées. Il était donc logique de recevoir de nombreux résultats positifs.

Aujourd’hui, les capacités sont beaucoup plus importantes et très peu de personnes se présentent à l’hôpital avec des symptômes marqués du virus. Une plus large frange de la population peut donc être testée: les personnes ayant eu un contact à risque, celles qui reviennent de vacances, celles qui ont besoin d’un test pour le travail ou pour aller à l’étranger, etc. Le risque de recevoir un résultat positif est donc beaucoup plus faible.

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