Principaux renseignements
- Le secteur agricole européen est confronté à des pertes financières annuelles de 28 milliards d’euros dues à des conditions météorologiques défavorables.
- Seuls 20 à 30 pour cent des pertes liées au climat sont actuellement assurées par des systèmes publics, privés ou mutuels.
- L’extension de la couverture d’assurance et la mise en œuvre de stratégies plus larges d’adaptation au climat peuvent contribuer à atténuer ces risques.
Le secteur agricole européen est confronté à des pertes financières considérables dues à des conditions météorologiques défavorables, qui s’élèvent à plus de 28 milliards d’euros par an. Ce fardeau économique important devrait s’aggraver au cours des prochaines décennies avec l’intensification du changement climatique. Une nouvelle étude, menée conjointement par la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Commission européenne, souligne l’urgence de faire face à ces risques climatiques.
L’étude souligne la couverture limitée de l’assurance agricole au sein de l’UE, avec seulement 20 à 30 pour cent des pertes liées au climat actuellement assurées par des systèmes publics, privés ou mutuels. Le rapport préconise l’élargissement de la couverture d’assurance en tant que stratégie clé pour atténuer ces risques et renforcer la résilience du secteur agricole.
Le financement public rend les assurances plus efficaces
L’assurance soutenue par un financement public est considérée comme une approche plus efficace que les programmes traditionnels d’indemnisation par l’État. Gelsomina Vigliotti, vice-présidente de la BEI, souligne l’importance d’atténuer les risques liés au climat au moyen de mécanismes d’assurance et de réduction des risques afin de soutenir les investissements dans l’agriculture européenne.
L’étude préconise un renforcement du système de gestion des risques de l’UE, y compris des mesures telles que les obligations catastrophes et les accords de réassurance public-privé. En outre, elle recommande la mise en place de mécanismes de financement à réponse rapide pour aider les agriculteurs à la suite de catastrophes. Parallèlement au développement de l’assurance, le rapport souligne la nécessité de mettre en place des stratégies d’adaptation au climat plus larges au sein du secteur agricole.
La BEI travaille à la résilience durable de l’agriculture européenne
Le commissaire à l’agriculture et à l’alimentation, Christophe Hansen, souligne le rôle crucial de la prise en compte des risques climatiques pour garantir l’accès des agriculteurs au financement. Il encourage les États membres à développer de nouveaux instruments financiers dans le cadre de leurs plans stratégiques pour la PAC afin de mieux prévenir les pertes liées au climat. L’engagement du Groupe BEI à mobiliser des capitaux pour assurer la résilience à long terme du secteur agroalimentaire de l’UE est également mis en exergue.
Les conclusions de l’étude constituent une base essentielle pour l’élaboration de politiques et d’initiatives visant à protéger l’agriculture européenne contre la menace croissante du changement climatique.
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