Principaux renseignements
- Le projet de loi du Sénat américain propose des sanctions radicales contre l’économie russe.
- Des droits de douane de 500 pour cent sur le pétrole, l’uranium, le gaz naturel ou les produits pétroliers russes sont imposés pour tenir la Chine responsable de son soutien à l’effort de guerre de la Russie.
- Jusqu’à douze pays de l’Union européenne s’exposent à des sanctions économiques sévères et à des droits de douane potentiels de 500 pour cent sur les biens et services vendus sur le marché américain.
Un nouveau projet de loi du Sénat américain bénéficie d’un soutien bipartisan et vise à paralyser l’économie de la Russie par le biais de sanctions importantes.
Le projet de loi, mené par les sénateurs Lindsey Graham et Richard Blumenthal, propose une série de sanctions primaires et secondaires à l’encontre de la Russie, y compris des droits de douane élevés pour les pays qui continuent à commercer avec Moscou. Ces sanctions visent en particulier les exportations d’énergie de la Russie, une source essentielle de revenus pour la guerre en cours en Ukraine. C’est ce que rapporte Euronews.
Plus précisément, le projet de loi impose des droits de douane de 500 pour cent à tout pays qui achète du pétrole, de l’uranium, du gaz naturel ou des produits pétroliers russes, dans le but de rendre la Chine responsable du soutien qu’elle apporte à l’effort de guerre de la Russie en achetant du pétrole russe à bas prix.
Portée extraterritoriale du projet de loi
Toutefois, la portée extraterritoriale du projet de loi pourrait avoir des conséquences imprévues et avoir un impact sur les économies du monde entier, y compris sur plusieurs États membres de l’Union européenne qui dépendent encore de l’énergie russe. Malgré les efforts déployés pour réduire la dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes, de nombreuses nations de l’UE continuent d’importer des quantités importantes de gaz et de pétrole de Russie.
La mise en œuvre du projet de loi pourrait entraîner des sanctions économiques sévères pour douze pays de l’UE, potentiellement soumis à des droits de douane de 500 pour cent sur les biens et services vendus sur le marché américain. Cela exacerberait les tensions commerciales existantes entre l’UE et les États-Unis et compliquerait les négociations en cours.
Inquiétudes de l’UE
Si Bruxelles reconnaît que le projet de loi peut faire pression sur la Russie, elle est également consciente des risques qu’il fait peser sur les relations transatlantiques et l’économie de l’UE. La possibilité d’exemptions accordées par le président américain offre une lueur d’espoir pour les différents États membres, mais suscite des inquiétudes quant aux manœuvres politiques et à l’application sélective.
Les experts s’interrogent sur la faisabilité logistique de la mise en œuvre de tarifs douaniers d’une telle ampleur, compte tenu des nombreux pays qui dépendent de l’énergie russe, y compris des alliés clés des États-Unis comme l’Inde et la Turquie. L’impact final du projet de loi reste incertain, ce qui soulève des questions quant à son efficacité en tant qu’outil pour parvenir à la paix en Ukraine et au potentiel de répercussions économiques involontaires au niveau mondial.
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