Le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) a expliqué au Parlement les projets du gouvernement fédéral en matière de financement de la défense. Un montant supplémentaire de 4 milliards d’euros par an est nécessaire pour répondre aux normes de l’OTAN. L’incertitude demeure quant à la provenance de cet argent.
Principaux renseignements
- Le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) reste convaincu qu’un financement structurel sera trouvé pour les dépenses supplémentaires que le gouvernement fédéral souhaite consacrer à la défense.
- Pour l’instant, cependant, il n’y a qu’un accord pour une partie de cet argent.
- « Il sera difficile, année après année, de trouver l’argent nécessaire », a déclaré le Premier ministre.
Il y a quinze jours, le gouvernement fédéral a conclu un accord de Pâques. Cet accord comprenait la confirmation finale de l’investissement de 3,9 milliards d’euros supplémentaires dans la défense cette année. Les dépenses militaires atteindront ainsi le minimum requis par l’OTAN, à savoir 2 pour cent du produit intérieur brut (PIB). Quelque 4 milliards d’euros supplémentaires par rapport aux prévisions initiales seront également nécessaires pour chacune des années à venir.
Un budget solide
La Commission européenne a déjà fait savoir que les États membres pouvaient conserver une partie de leurs investissements supplémentaires pour la défense en dehors du budget. Cependant, le gouvernement De Wever ne veut pas augmenter davantage la dette nationale après la longue tentative de faire des économies dans notre pays.
C’est pourquoi la recherche des milliards nécessaires est en cours depuis un certain temps. Les partis au pouvoir ne s’accordent pas sur la provenance de cet argent.
« L’intention est d’en faire un financement structurel. Un budget sain reste la priorité absolue », a déclaré Bart De Wever dans l’hémicycle, via De Standaard. Cette déclaration a été entendue plus d’une fois au sein du gouvernement, mais pour l’instant, elle ne semble pas avoir été entièrement traduite dans la pratique. Les recettes sur lesquelles un accord a été conclu sont toutes temporaires ou incertaines.
Une tâche difficile
Par exemple, la Belgique veut soutirer 1,2 milliard d’euros par an jusqu’en 2025 à Euroclear, la société financière qui gèle les avoirs russes. La Belgique prélèvera des impôts sur les bénéfices réalisés sur cet argent gelé. Toutefois, si la situation en Ukraine évolue, cette source de revenus pourrait se tarir rapidement.
En outre, cette année et l’année prochaine, 500 millions d’euros de dividendes seront réclamés à la banque publique Belfius. « Il y a bien sûr eu des discussions informelles à ce sujet. Belfius nous a garanti que le demi-milliard ne posait pas de problème », a déclaré M. De Wever. Selon plusieurs rapports, la banque elle-même est loin d’être satisfaite de cette demande.
L’origine du reste de l’argent supplémentaire destiné à la défense reste un mystère. « La table de la défense est une table de mission. Il sera difficile, année après année, de trouver l’argent nécessaire. Chaque membre du gouvernement a sa propre vision de l’endroit où trouver l’argent », a déclaré M. De Wever. Le ministre de la défense, Theo Francken (N-VA), devrait donner plus de détails dans les semaines à venir.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!