Dès aujourd’hui, vous pouvez souscrire aux nouveaux bons d’État. Contrairement à l’émission de septembre, les revenus de la version d’un an seront soumis à une retenue à la source de 30 pour cent au lieu de 15 pour cent, ce qui réduit donc davantage le rendement net. La question est donc : les banques réagiront-elles à la nouvelle émission ?
Le nouveau bon d’État d’un an provoquera-t-il une réaction de la part des banques ?

Pourquoi est-ce important ?
Dans une situation normale, l'État émet des bons d'État chaque trimestre. Par ce moyen, l'État souhaite lever des fonds auprès de la population. En retour, elle reçoit un intérêt, ou un coupon, sur le capital qu'elle prête. Il faut toutefois payer des impôts sur cela. Le taux normal est de 30 %. Les décideurs politiques avaient exceptionnellement réduit la retenue à la source à 15 % en septembre, afin de stimuler le rendement net. L'intention était alors de mettre la pression sur les banques pour augmenter les taux d'intérêt sur l'épargne. Pour cette émission du bon d'État d'un an, vous devez payer le taux normal.Contexte : Vous pouvez actuellement souscrire à deux bons d’État, l’un d’une durée d’un an et l’autre d’une durée de trois ans. La date limite est fixée au 29 février pour ceux qui souscrivent via l’Agence de la Dette. Ceux qui s’adressent à l’une des banques participantes ont jusqu’au 1er mars.
- Cette fois, le gouvernement ne souhaite pas entrer directement en concurrence avec les banques avec l’émission du bon d’État d’un an. C’est l’une des raisons pour lesquelles la retenue à la source n’a pas été réduite à 15 %.
Zoom arrière : L’émission de septembre a incité certaines banques à offrir un petit extra à leurs clients.
- Les taux d’intérêt sur les livrets d’épargne n’ont alors que peu bougé. Dans les mois qui ont suivi, de nombreuses institutions financières ont augmenté les taux d’épargne, mais cela était principalement dû à la politique monétaire plus stricte de la Banque Centrale Européenne (BCE).
- Il y a eu plus d’action sur les comptes à terme. Pendant la période de souscription, les banques ont temporairement aligné le taux d’intérêt sur les comptes à terme d’un an sur celui du bon d’État à court terme. Dans certains cas, ces comptes à terme rapportaient même plus.
- Les banques ont alors vu beaucoup d’argent quitter les livrets d’épargne. Au total, près de 22 milliards d’euros ont été investis dans le bon d’État.
Comment réagissent les banques ?
Zoom avant : Cette fois, les banques sont moins préoccupées.
- Pour commencer, le bon d’État d’un an rapporte moins d’argent qu’en septembre. Ainsi, le coupon brut est plus bas. Il est maintenant de 3 %, contre 3,3 % en septembre.
- De plus, cette fois, vous devez payer un impôt de 30 % sur les gains en capital au lieu de 15 %. Le rendement net s’élève donc à 2,1 %. À la rentrée, il était de 2,81 %, soit 71 points de base de plus.
- Les institutions financières ont déjà critiqué à plusieurs reprises le taux favorable pour le bon d’État d’un an. « Le bon d’État à 1 an a été lancé avec une fiscalité inférieure à celle des produits d’investissement similaires (15 % de retenue à la source au lieu de 30 %). Cela a créé un terrain de jeu inégal tant pour les investisseurs que pour les émetteurs », a déclaré la fédération bancaire Febelfin début février. « Si une entreprise ou une banque émet un produit (par exemple, un emprunt obligataire, un bon de caisse ou un compte à terme) avec une durée identique, cela doit se faire dans des conditions fiscales identiques. »
- Cette fois, le gouvernement souhaite lever un maximum de 6 milliards d’euros avec les deux bons d’État. Si cet objectif est atteint, la période de souscription pourrait être clôturée plus tôt.
Mais : Certaines banques lancent tout de même des actions spéciales.
- La banque en ligne MeDirect se distingue. Pour la première fois, il est possible d’acheter des bons d’État via cette institution. Pour célébrer cela, MeDirect offre à ses clients un bonus. Toute personne qui achète un bon d’État via le joueur en ligne reçoit une rémunération supplémentaire de 0,2 % net en plus du coupon.
- Deutsche Bank a déjà indiqué qu’elle réagirait au bon d’État. Il reste à attendre les détails concrets.
- Comme en septembre, il ne faut pas espérer des taux d’épargne plus élevés. On s’attend à ce que la BCE abaisse les taux directeurs plus tard cette année. Les banques ont donc peu de raisons d’augmenter davantage les rémunérations d’épargne. D’ailleurs, le marché de l’épargne est très calme depuis plusieurs semaines.