Le coronavirus menace désormais le café brésilien

La récolte de café au Brésil, qui doit débuter en mai, risque de rapporter beaucoup moins que d’habitude à cause de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus.

À cause du manque de travailleurs saisonniers, la récolte d’un tiers des grains Arabica et de tous les grains Robusta est menacée.

Les travailleurs saisonniers brésiliens ne peuvent se rendre dans les plantations de café en raison des contrôles stricts postés aux frontières des états et des communes. En outre, les agriculteurs du plus grand producteur mondial de grains de café n’ont pas de logement à offrir aux travailleurs pendant l’épidémie. Les ouvriers séjournent souvent dans une cabane à côté de la plantation mais cela n’est plus possible en raison du danger de contamination.

Selon les analystes de Rabobank, la pénurie de saisonniers représente un grand risque. Les grains de café peuvent pourrir assez rapidement. Tout retard pris dans la récolte pourrait provoquer un choc d’approvisionnement important. Le café risque dès lors d’être considérablement plus cher. Le prix des grains Arabica, parmi les plus populaires, a déjà augmenté de plus d’un dixième ces dernières semaines.

Le Brésil produit chaque année 45 millions de sacs de 60 kilos de grains Arabica et 15 millions de sacs de Robusta. Deux tiers de la récolte sont destinés à l’exportation.

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