« Le dernier rallye » : cet investisseur vétéran n’attend rien de bon de Wall Street, et mise sur ces autres actifs

La bourse reprend timidement des couleurs depuis la mi-octobre. Mais cette reprise ne convainc pas tous les observateurs. Le vétéran Jim Rogers mise plutôt sur les matières premières et s’attend à un rebond dans ce marché, grâce à la récession.

L’essentiel : Le célèbre investisseur Jim Rogers n’est pas optimiste pour le marché boursier.

  • A la mi-octobre, le S&P 500 a atteint son point le plus bas de l’année, avec un peu plus de 3.580 points. Depuis, il est reparti à la hausse, notamment car les marchés s’attendent de plus en plus à ce que la Fed commence à implémenter des hausses des taux d’intérêt moins élevées. Le Nasdaq a lui connu une période très compliquée, mais remonte la pente. Le taux d’inflation pour le mois d’octobre est tombé, ce jeudi, et le chiffre est moins élevé que prévu. Cela pousse les indices vers le haut.
  • Mais Jim Rogers, investisseur vétéran âgé de 79 ans et co-fondateur, avec George Soros, du Quantum Fund, n’est pas convaincu de cette hausse. « Nous étions très pessimistes à cause de l’inflation et d’autres facteurs. Aujourd’hui, il semble que l’inflation et le pessimisme s’estompent, mais n’oubliez pas que c’est probablement le dernier rallye », analyse-t-il, cité par MoneyWise.
  • C’est en réalité le marché en général qui ne lui inspire pas confiance. Il y aurait trop de nouveaux venus, qui alimentent la volatilité. « De nouveaux investisseurs arrivent. Ils ont découvert cette nouvelle chose appelée le marché boursier, c’est amusant et on peut gagner de l’argent et ils parient sur des actions folles, des actions folles qui crèvent le plafond », s’inquiète-t-il. Avant d’ajouter : « C’est habituellement vers la fin que les actions deviennent folles. »
    • Il n’est d’ailleurs pas le seul à faire cette analyse. Pour Charlie Munger, autre vétéran et éternel acolyte de Warren Buffett, la bourse est devenue un « casino avec des gens saouls« .
  • Bref, selon lui, il n’y a rien de bon à espérer de la part de la bourse avant un moment.

A l’avenir : Vers quoi se tourner alors ?

  • Pour Rogers, il faut se tourner vers les actifs réels, c’est-à-dire les matières premières.
  • Notons que pour l’instant, les matières premières ne sont pas dans la meilleure posture. Avec les craintes de récession, de nombreux métaux, comme l’aluminium ou le cuivre, voient leur prix chuter depuis plusieurs mois.
  • Rogers n’exclut pas qu’une récession va arriver. Et c’est là précisément que les choses vont se jouer. « Je possède des matières premières et celles-ci vont certainement bien se porter en raison des contraintes d’approvisionnement qui se développent et les banques centrales finiront par imprimer plus d’argent parce que c’est tout ce qu’elles savent faire. Lorsque nous aurons une récession, elles paniqueront et imprimeront plus d’argent et lorsqu’il y a beaucoup d’impression monétaire, la principale chose à posséder sont les actifs réels », explique-t-il.
  • Ses préférences sont l’argent (il estime que le métal précieux est actuellement à un bon prix), plutôt que l’or, et l’agriculture ; dans n’importe quelle crise, l’alimentation restera un besoin primordial. Et s’il faut se débarrasser d’une chose, ce seraient les actions américaines, et en particulier celles de la tech.
  • Un conseil que Jim Cramer a également donné récemment, n’étant pas non plus convaincu par la reprise du marché boursier du mois d’octobre.
  • Tous les analystes ne sont cependant pas pessimistes : selon certains, le salut, à la bourse, pourrait venir des petites entreprises, dès l’année prochaine.

Disclaimer: cet article ne fait pas office de conseil, mais doit se lire à titre d’information. Investir comporte toujours des risques.

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