Si les premiers vaccins contre le Covid-19 sont apparus il y a maintenant un an, le variant Omicron – et le Delta, avant lui – montre qu’ils perdent de leur efficacité face aux mutations du virus. Résultat: il faut les adapter. De son côté, l’armée américaine travaille sur un vaccin efficace face à tous les variants.
En début d’année, nous vous expliquions que l’armée américaine, via son Institut de recherche Walter Reed, était occupée à développer un vaccin efficace contre tous les variants du Covid-19. L’objectif est même plus important encore, puisqu’il s’agit de créer un vaccin efficace contre l’ensemble des coronavirus: passés, actuels et futurs.
« Selon nous, la menace de ces virus avait déjà augmenté de façon spectaculaire ces dernières années. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’un vaccin comme celui-ci, un vaccin qui offre une large protection et qui réagit activement contre différents coronavirus et leurs variants », a expliqué Kayvon Modjarrad , directeur de la division des maladies infectieuses à l’Institut de recherche de l’armée Walter Reed.
« Avec Omicron, vous serez soit vaccinés, soit infectés »
Lancée au printemps dernier, la phase 1 des essais cliniques de ce vaccin, nommé « Spike Ferritin Nanoparticle » (SpFN), vient de se clôturer. Son examen final est en cours: l’équipe de recherche fera une annonce officielle lorsqu’elle en aura terminé.
Toutefois, le média spécialisé dans la défense américaine Defense One annonce déjà que les premiers résultats sont positifs. C’est le Dr Modjarrad en personne qui lui en a fait la confidence. « C’est très excitant d’arriver à ce point pour toute notre équipe et, je pense, pour toute l’armée également », s’est-il réjoui.
Les essais du vaccin sur l’homme ont pris plus de temps que prévu, a-t-il ajouté, car le laboratoire devait le tester sur des sujets qui n’avaient pas été vaccinés avec d’autres produits ou qui n’avaient pas été infectés par le virus. Les variants plus contagieux tels que Delta et Omicron ont rendu la tâche encore plus ardue.
« Avec Omicron, il n’y a pas vraiment de moyen d’échapper à ce virus. Vous ne serez pas en mesure de l’éviter. Je pense donc que, très bientôt, soit le monde entier sera vacciné, soit il aura été infecté », a annoncé le Dr Modjarrad.
Encore de nombreux tests à effectuer
Si la phase 1 des essais cliniques semble donc prometteuse, il faudra encore, comme pour tous les autres vaccins, passer par les phases 2 et 3.
« Nous devons l’évaluer dans le monde réel et essayer de comprendre comment le vaccin se comporte chez un nombre beaucoup plus important de personnes qui ont déjà été vaccinées avec quelque chose d’autre au départ… ou qui ont déjà été malades », a indiqué le Dr Modjarrad.