La proposition du ministre Dermagne émane « du siècle passé », estime le patronat flamand

La proposition du ministre de l’Emploi Pierre-Yves Dermagne (PS) offrant la possibilité aux salariés qui démissionnent d’avoir accès aux allocations de chômage est très mal accueillie par le patronat flamand. « Une proposition du siècle passé », estime le responsable de l’Unizo Danny Van Assche.

Le ministre entend favoriser la mobilité sur le marché du travail. Les employés pourraient ainsi à divers moments de leur vie réorienter leur carrière, avec l’aide d’une allocation.

Les employeurs du nord du pays jugent cette formule totalement « inacceptable » sur le marché du travail actuel. Pour M. Van Assche, il s’agit d’une invitation à se mettre au chômage afin de toucher une allocation. « C’est une proposition du siècle passé qui ne contribue pas du tout aux objectifs du marché de l’emploi. C’est une incitation à la désactivation. Je ne comprends pas comment un ministre de l’Emploi puisse venir avec une telle proposition », explique Danny Van Assche.

Au sein de l’organisation des entrepreneurs flamands, le Voka, la pilule est aussi difficile à avaler. « La Flandre n’a vraiment pas besoin d’une telle proposition. C’est un très mauvais signal. Il faut activer les personnes qui n’ont pas de travail. » Cette proposition incite à nouveau à se constituer un confortable matelas d’allocations, commente l’administrateur délégué Hans Maertens.

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