Principaux renseignements
- Le programme japonais d’avions de combat de nouvelle génération, mené en collaboration avec la Grande-Bretagne et l’Italie, pourrait ne pas respecter la date de mise en service prévue pour 2035.
- Le pays envisage d’acheter des avions furtifs américains F-35 supplémentaires ou de moderniser sa flotte vieillissante de jets F-2 en guise de mesures palliatives.
- Des inquiétudes persistent quant aux retards occasionnés par l’alignement de la vision de chaque pays sur les capacités opérationnelles de l’avion.
Le Japon craint que son ambitieux programme d’avions de combat de nouvelle génération avec la Grande-Bretagne et l’Italie, connu sous le nom de Global Combat Air Programme (GCAP), ne respecte pas la date de mise en service prévue pour 2035. Des sources familières avec les discussions sur la défense aérienne du Japon suggèrent qu’un manque d’urgence de la part de la Grande-Bretagne et de l’Italie pourrait repousser le déploiement au-delà de 2040. Cela rapporte Reuters.
Ce retard potentiel a contraint le Japon à envisager des mesures palliatives pour s’assurer que ses capacités de défense aérienne restent robustes. Les options comprennent l’achat d’avions furtifs américains F-35 supplémentaires ou la modernisation de sa flotte vieillissante d’avions à réaction F-2, qui sont basés sur le modèle américain F-16. Bien que les hauts fonctionnaires explorent ces possibilités, aucune décision concrète n’a été prise concernant les quantités ou le calendrier des acquisitions potentielles.
L’acquisition d’un plus grand nombre de F-35 pourrait s’avérer bénéfique dans les négociations commerciales avec les États-Unis, car l’achat d’équipements de défense par le Japon contribuerait à l’excédent commercial américain. La prochaine rencontre du Premier ministre Shigeru Ishiba avec le président Donald Trump en juin lors du sommet du G7 est l’occasion de discuter plus avant de cette question.
Le projet GCAP vise à développer un chasseur de nouvelle génération exempt des restrictions opérationnelles souvent associées aux achats de matériel militaire américain. Ces restrictions peuvent limiter les mises à niveau et la maintenance sans l’approbation des États-Unis. Le projet est dirigé par Mitsubishi Heavy Industries au Japon, BAE Systems en Grande-Bretagne et Leonardo en Italie.
Capacités opérationnelles et retards du F-35
Alors que l’objectif de déploiement en 2035 reste inchangé selon le ministère japonais de la défense, des inquiétudes persistent quant aux retards causés par l’alignement des visions de chaque pays sur les capacités opérationnelles de l’avion. La Grande-Bretagne maintient que les trois nations font de « grands progrès » sur le projet.
Le Japon a déjà commandé 147 F-35, dont 43 variantes F-35A ont été livrées et six F-35B à décollage court et atterrissage vertical accusent des retards. Ces retards de livraison font de l’achat de nouveaux F-35 une question controversée au Japon. L’extension de la durée de vie opérationnelle de sa flotte existante de F-2 par le biais de mises à niveau est une autre option envisagée.
Toutefois, certains législateurs expriment leur frustration face aux commandes antérieures non honorées et remettent en question la nécessité de nouveaux achats tant que les engagements existants n’ont pas été respectés.
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