La pêche aux ‘nomades numériques’: en Grèce, la moitié de leur revenu annuel sera désormais non imposable

Les personnes qui peuvent travailler de n’importe où, souvent appelées les ‘nomades numériques’, pourront désormais s’installer en Grèce où elles ne seront imposées que sur la moitié de leurs revenus. Jusqu’à présent, ces travailleurs devaient payer 44% d’impôts lorsque leurs revenus dépassait un plafond de 44.000 euros.

La Grèce s’engage ainsi dans la chasse aux ‘nomades numériques’, ces personnes qui n’ont besoin que d’un ordinateur et qui peuvent travailler de n’importe où. Le pays, qui avait beaucoup souffert de la crise financière en 2008, fait à présent son come-back et a bien l’intention de séduire les étrangers.

Les Grecs ont accompli un travail remarquable dans leur lutte contre le Coronavirus. À présent, ils souhaitent récolter les fruits de leur dur labeur. ‘Outre le soleil, nous pouvons désormais aussi offrir des avantages fiscaux aux étrangers’, déclare Alex Patelis, conseiller économique du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, au journal Kathimerini.

Attirer les investisseurs

Après quatre années de politique de gauche moins favorables aux entreprises, Kyriakos Mitsotakis souhaite à nouveau attirer les investisseurs, comme les étrangers talentueux qui doivent compenser un déséquilibre subi depuis des années. 

Entre 2008 et 2016, pas moins de 427.000 Grecs ont décidé d’aller chercher leur bonheur ailleurs. C’est en tout cas ce que révèle une étude du groupe de réflexion Dianeosis. La grande majorité de ces personnes était composée de jeunes diplômés universitaires, tous célibataires et issus d’un milieu urbain. Cette ‘migration, tout comme la crise économique, a considérablement réduit le PIB national (plus d’un quart de sa valeur).

Selon les calculs de la CE, la pandémie menace de faire perdre au pays 9% de son produit intérieur brut ( PIB) alors que le chômage fluctue autour des 18%. C’est un peu moins de la moitié du pic observé pendant la crise, mais c’est toujours l’un des chiffres les plus élevés de l’Union européenne.

Le monde financier attend beaucoup de la Grèce

Le monde financier a de grandes attentes à l’égard de la Grèce. Des sociétés multinationales telles que Microsoft et Volkswagen ont récemment  annoncé vouloir investir dans le pays. La semaine dernière, l’agence Moody’s a également relevé la cote de crédit du pays.

Avec un nouveau régime fiscal, les Grecs espèrent également attirer des travailleurs en provenance de Grande-Bretagne, désireux de fuir le pays en raison du Brexit.

Le nouveau régime fiscal restera valable pendant 7 ans, indépendamment de la nationalité et du travail de l’expatrié. La règle s’applique également aux Grecs qui veulent retourner en Grèce. La Grèce dispose déjà d’un régime fiscal favorable pour les investisseurs fortunés et les retraités étrangers.

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