La France va réduire ses subventions autour des voitures électriques

La France va réduire les incitants aux voitures électriques et hybrides. Les primes diminueront dans les années à venir dans un secteur pourtant en pleine croissance.

Actuellement, en France, vous pouvez bénéficier jusqu’à 7.000 euros de primes si vous optez pour un véhicule électrique. Ce montant va être réduit à 6.000 euros l’année prochaine, et à 5.000 euros en 2022, a annoncé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, dans un nouveau plan à 500 millions d’euros pour à destination des véhicules moins polluants.

Le soutien aux véhicules hydrides sera lui réduit de moitié: de 2.000 à 1.000 euros. ‘Nous maintiendrons une prime à la conversion généreuse de 3.000 euros pour les ménages modestes’, a ajouté le ministre de l’Économie.

Selon les chiffres de l’industrie automobile française, les voitures électriques représentent aujourd’hui 6,1% du parc français. Quelque 55.000 véhicules électriques ont été vendus depuis le début de l’année. Un sacré bon en avant: en 2019, ils ne représentaient que 1,8%.

Le malus CO2 sera par contre renforcé. Depuis le mois de février, il s’applique à tous les véhicules émettant plus de 138 grammes de CO2 au kilomètre, avec un plafond à 20.000 euros. À partir du 1er janvier 2021, le seuil de CO2 sera abaissé à 131 grammes avec un plafond à 40.000 euros, puis à 123 grammes en 2022 et un plafond à 50.000 euros. 

‘Tout le monde est perdant’

La politique de subvention concernait principalement PSA, la maison mère de Renault et Peugeot. Des groupes automobiles fortement dépendants du marché domestique.

Cette diminution des subventions n’est pas une bonne nouvelle pour le secteur: ‘Le marché des voitures électriques ne peut pas se développer pleinement sans de fortes incitations à l’achat. Tout le monde y perd: l’industrie, l’environnement et le pouvoir d’achat des Français’, a déclaré le président du lobby Plateforme Automobile (PFA), Luc Chatel.

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