Notre comportement a changé de façon spectaculaire suite à la crise du coronavirus. Le futur sera numérique, l’argent liquide disparaîtra et les cartes prépayées ou de débit deviendront plus importantes que les cartes de crédit. C’est en tous cas ce qu’a déclaré Charlotte Hogg, directrice générale Europe du géant des paiements VISA, dans une interview au Financial Times.
Après une chute de 25% du trafic des paiements pendant le confinement mis en place dans la plupart des pays, Charlotte Hogg constate une reprise de l’activité un peu partout. Il s’agit principalement des secteurs du commerce de détail, du bricolage et de l’ameublement. La reprise n’est par contre pas encore visible dans le secteur du tourisme, qui est une source importante de revenus pour VISA. La société a traité 138 milliards de transactions l’année dernière. Charlotte Hogg espère que le déclin de cette année sera compensé par la diminution des paiements en liquide.
Mercredi, le cabinet de conseil Accenture a publié un rapport qui avance que les paiements en espèces devraient diminuer de 30% cette année en Europe. Au Royaume-Uni, la chute serait même de 40%.
Transition
VISA fait désormais pression pour remplacer les paiements en cash par le ‘sans contact’ dans les transports publics. La firme demande également aux régulateurs de relever la limite maximale des paiements pour ce nouveau mode de transaction. Celle-ci a déjà été portée à 50 euros durant la pandémie dans la plupart des pays européens.
Les critiques craignent cependant que l’offensive contre les paiements en espèces ne pénalise les personnes âgées et les plus vulnérables de notre société. Mais Charlotte Hogg estime que les personnes qui doivent se protéger contre le virus pendant de longues périodes profitent clairement des moyens de paiement numériques.
VISA travaille déjà avec des banques et d’autres partenaires afin d’aider les PME à passer des paiements en liquide vers le numérique. ‘Beaucoup de ces entreprises ne sont pas encore prêtes pour le monde numérique. Ce n’était pas un problème auparavant, mais c’est désormais ce que les consommateurs désirent.’
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