La décision sur les taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine, prévue ce mercredi soir, s’annonce sans grandes surprises. Selon les prévisions, il est très probable, à hauteur de 98 %, que la Fed maintienne inchangés les taux directeurs actuels. La principale interrogation des investisseurs concerne le moment des futures baisses de taux tant espérées.
À l’agenda : la décision de la Réserve fédérale, ou Fed, sur les taux d’intérêt ce mercredi soir, heure belge. Il est quasi certain que les taux directeurs actuels, oscillant entre 5,25 et 5,50 %, resteront stables. Aucun acteur des marchés financiers ne s’attend à ce que le président Jerome Powell indique une réduction des taux.
Goldilocks
Pourquoi cela reste-t-il crucial : Les analystes examineront minutieusement les déclarations de Powell pour répondre à deux questions clés :
- Quand la première baisse des taux interviendra-t-elle ?
- Combien de baisses de taux sont prévues au total ?
Le contexte : Powell et son équipe sont en position de force, car tout se déroule comme prévu : l’économie américaine, malgré certaines prévisions moroses, n’a pas plongé en récession et l’inflation se refroidit. Beaucoup suggèrent actuellement un scénario optimal surnommé « Goldilocks« , que Powell et son équipe espèrent mener jusqu’à un atterrissage en douceur pour l’économie américaine.
Les perspectives : Les analystes s’accordent à dire que des baisses de taux sont à prévoir, mais elles interviendront plus tard que ce qui avait été initialement envisagé.
- À un certain moment, le marché avait intégré sept baisses de taux de 25 points de base dès le mois de mars. Cependant, étant donné l’état actuel de l’économie, la Fed n’a plus besoin d’une action aussi drastique.
- Les marchés évaluent désormais à seulement 46 % la probabilité d’une baisse de 25 points de base en mars, selon l’expert en obligations Goldwasser Exchange.
- « La Fed n’est pas obligée de se précipiter pour abaisser les taux », déclarent des institutions comme Saxo et ING.
- « Ne vous attendez pas à de grands changements pour le moment », conseille Oxford Economics aux investisseurs qui espèrent que des baisses de taux stimulent les marchés boursiers.
- « L’économie américaine ralentit sensiblement, mais continue de surpasser les attentes », résume Bill Diviney, économiste chez ABN Amro. Il prévoit, tout comme ING, que la Fed ne commencera à baisser les taux qu’en juin.