Trump suggère que Zelensky est ouvert à des concessions sur la Crimée pour la paix


Principaux renseignements

  • Trump a suggéré que Zelensky est ouvert à l’abandon de la Crimée à la Russie dans le cadre d’un accord de paix.
  • Le plan américain exigerait que l’Ukraine cède d’importantes portions de territoire saisies par la Russie, y compris la Crimée, en échange d’un cessez-le-feu.
  • Les pays européens cherchent à obtenir des garanties solides de la part des États-Unis, ressemblant à un engagement de l’OTAN à défendre l’Ukraine en cas d’attaque.

Donald Trump s’est dit convaincu que le président ukrainien Volodymyr Zelensky était prêt à céder la Crimée à la Russie dans le cadre d’un accord de paix. Cette déclaration intervient malgré le refus constant de l’Ukraine d’envisager toute concession territoriale. Trump a exhorté le président russe Vladimir Poutine à cesser les hostilités et à engager des négociations pour mettre fin au conflit, laissant entendre qu’une solution pourrait être trouvée d’ici quinze jours. Ces commentaires ont été faits après que Trump a rencontré brièvement Zelensky au Vatican avant les funérailles du pape François. Il a qualifié cette rencontre de positive et a confirmé que la Crimée avait été brièvement évoquée. Trump a également noté que Zelensky semblait calme, ce qui pourrait faire allusion à un désaccord public entre les deux dirigeants au début de l’année.

  • L’Ukraine a souligné à plusieurs reprises que les discussions concernant les questions territoriales ne devraient commencer qu’après l’instauration d’un cessez-le-feu. Ni Zelensky ni Poutine n’ont répondu publiquement aux récentes remarques de Trump.

Reconnaissance par les États-Unis de l’annexion par la Russie

Des rapports suggèrent que le plan américain pourrait exiger que l’Ukraine renonce à des portions substantielles de terres saisies par la Russie, y compris la Crimée. La BBC n’a pas eu accès aux détails spécifiques de la dernière proposition américaine. L’agence de presse Reuters affirme toutefois avoir vu les propositions américaines, qui incluraient la reconnaissance juridique par les États-Unis de l’annexion de la Crimée par la Russie et l’acceptation de facto du contrôle russe sur d’autres zones occupées en Ukraine.

L’Ukraine et l’Europe résistent à l’annexion

Les contre-propositions de l’Europe et de l’Ukraine insisteraient sur le fait que les discussions sur le sort des territoires ukrainiens occupés ne devraient avoir lieu qu’après la mise en œuvre d’un cessez-le-feu. Le plan américain exclut également l’adhésion potentielle de l’Ukraine à l’OTAN et propose une « coalition de volontaires » dirigée par le Royaume-Uni et la France pour fournir des garanties de sécurité après un cessez-le-feu, sans implication directe des États-Unis.

Les pays européens cherchent à obtenir des garanties solides de la part des États-Unis, ressemblant à un engagement de l’OTAN à défendre l’Ukraine en cas d’attaque. La proposition américaine comprendrait la prise de contrôle de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, actuellement occupée par la Russie, et la fourniture d’électricité à la fois à la Russie et à l’Ukraine. La contre-proposition ne mentionne pas la possibilité d’accorder à la Russie le pouvoir sur la centrale.

L’Allemagne contre les concessions territoriales

Le ministre allemand de la défense, Boris Pistorius, a mis en garde l’Ukraine contre l’acceptation d’un accord impliquant d’importantes concessions territoriales en échange d’un cessez-le-feu. Il a affirmé qu’un tel accord équivaudrait à une capitulation et a exhorté Kiev à ne pas approuver la dernière proposition du président américain. Tout en reconnaissant que l’Ukraine pourrait être contrainte de céder certains territoires pour obtenir la paix, Pistorius a souligné qu’elle ne devrait pas aller aussi loin que la suggestion de Trump.

Trump se range du côté de la Russie

Dans une récente interview accordée au magazine Time, Trump a réitéré sa position selon laquelle Kiev est responsable du déclenchement de la guerre, en citant ses aspirations à rejoindre l’OTAN. Il a également affirmé sa conviction que la Crimée resterait sous le contrôle de la Russie. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a exhorté la Russie et l’Ukraine à accélérer les négociations en vue d’un accord de paix, soulignant la nécessité de progresser rapidement. Les États-Unis ont récemment menacé de se retirer des négociations en l’absence d’avancées tangibles.

  • L’invasion totale de l’Ukraine par la Russie en 2022 a permis à Moscou de contrôler environ 20 pour cent du territoire ukrainien.

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