La Belgique frappe fort : l’OTAN accorde aux pays un maximum de souplesse pour respecter la nouvelle norme en matière de dépenses de défense

Bonne nouvelle pour la Belgique : la nouvelle norme de l’OTAN en matière de dépenses de défense est moins stricte que ce que l’on craignait. Il s’agit toujours d’environ 5 pour cent du produit intérieur brut (PIB), mais ce chiffre ne doit être atteint qu’à l’horizon 2035. Il existe également des objectifs intermédiaires, afin que le gouvernement actuel ne doive pas ajouter des coûts supplémentaires à un budget déjà hors de contrôle, rapporte De Morgen.


Principaux renseignements

  • La Belgique a négocié un point essentiel avant le sommet de l’OTAN qui se tiendra fin juin.
  • La nouvelle norme de l’OTAN reste fixée à 5 pour cent, mais ce pourcentage ne doit pas être atteint avant 2035.
  • De plus, il n’y a pas de délais intermédiaires, ce qui signifie que le gouvernement De Wever n’a pas besoin de trouver des milliards supplémentaires pour la défense.

Un important sommet de l’OTAN est prévu à La Haye à la fin du mois. Il y sera notamment question d’un nouveau Defense Investment Plegde (DIP), mieux connu sous le nom de norme de l’OTAN. Actuellement, les pays doivent consacrer 2 pour cent de leur PIB à la défense, mais ce pourcentage sera porté à 5 pour cent.

La diplomatie au plus haut niveau

Il était clair depuis longtemps qu’il n’y avait rien à faire au sujet des 5 pour cent, un chiffre que les États-Unis, en particulier, défendaient avec acharnement. Les avant-propos de cette norme de l’OTAN ont toutefois fait l’objet d’une diplomatie au plus haut niveau au cours des dernières semaines.

La Belgique y a plaidé en faveur d’une flexibilité maximale. Il s’agissait alors surtout d’une question de délai. Les États-Unis et les États baltes souhaitaient déjà atteindre les 5 pour cent d’ici 2030, tandis que plusieurs autres pays étaient favorables à 2032. La Belgique, le Royaume-Uni, le Canada, la Hongrie et le Portugal ont à leur tour proposé 2035 comme date limite. Ils ont finalement été soutenus par l’Allemagne, la Norvège et le Danemark. C’est donc finalement 2035 qui a été choisi comme date limite pour la nouvelle norme de l’OTAN.

Pas d’augmentation au cours de la législature actuelle

Un autre avantage pour le gouvernement De Wever est qu’il n’y a pas non plus d’objectifs intermédiaires. Cela permet au gouvernement fédéral actuel de s’en tenir à la norme de 2 pour cent au cours de la législature, ce que de nombreux partis au pouvoir avaient demandé. Cela représente déjà 4 millions d’euros supplémentaires par an, un montant dont on ne sait pas encore comment il sera financé. En effet, le budget fédéral semble loin d’être équilibré. C’était pourtant l’un des objectifs de Bart De Wever.

Par ailleurs, la situation géopolitique sera réexaminée en 2029. On espère que la situation en Russie et en Ukraine sera alors différente de ce qu’elle est aujourd’hui. De plus, la présidence de Donald Trump sera terminée à ce moment-là. Par conséquent, la pression exercée par les États-Unis pourrait ne pas être aussi forte.

Dans un domaine, la Belgique n’a pas réussi à gagner en flexibilité. Les 5 pour cent continuent d’être divisés en 3,5 pour cent pour les dépenses militaires pures telles que les chars, les drones, les F-35, les armes et les balles et 1,5 pour cent pour des postes plus généraux tels que les investissements dans les ports, les routes et la cybersécurité. La Belgique espérait un rapport de 3 à 2, mais elle a dû céder sur ce point.

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