Kim Jong-un a mis en garde contre d’éventuelles pénuries alimentaires et famines lors d’une réunion du comité central du Parti central. Selon les experts, cela est en partie dû à sa décision de fermer les frontières pour éviter une épidémie de coronavirus.
‘La situation alimentaire de la population est maintenant tendue, car le secteur agricole n’a pas pu mettre en œuvre son plan de production céréalière en raison des dommages causés par le typhon de l’année dernière’, a admis le dirigeant nord-coréen, selon les médias officiels. ‘Il est grand temps d’utiliser pleinement notre esprit révolutionnaire indomptable et les qualités combatives de l’autonomie et du courage.’
Mais selon les analystes, les mesures contre le coronavirus en Corée du Nord, y compris les restrictions strictes aux frontières, contribuent également directement à l’insécurité alimentaire dans le pays. Alors que les observateurs ne voient pas encore de signes d’une famine massive, le groupe de réflexion sud-coréen Korea Development Institute prédit que le pays pourrait manquer d’environ un million de tonnes de nourriture cette année.
‘L’économie s’est améliorée’
Kim a répliqué en disant que l’économie s’était ‘améliorée dans son ensemble’ grâce à l’augmentation de la production industrielle. Mais en avril, Fitch Solutions, la branche de recherche de l’agence de notation Fitch Group, a prédit que l’économie de la Corée du Nord n’augmenterait que très peu. Le pays devrait en effet maintenir les restrictions sanitaires contre le Covid-19. La fermeture des frontières a notamment interrompu le commerce avec la Chine. Mais Kim Jong-Un doit également faire face à des sanctions internationales imposées en réaction à son arsenal illégal d’armes nucléaires.
Plus tôt cette année, le chef suprême de la Corée du Nord a admis que son plan économique quinquennal n’avait pas atteint la plupart de ses objectifs. Le pays est également aux prises avec de graves pénuries d’électricité et de nourriture depuis des années, selon les Nations Unies.
Kim Jong-Un a également appelé son comité central à discuter de la manière dont le pays devrait gérer la ‘situation internationale actuelle’, selon les médias d’État, mais n’a pas mentionné les États-Unis ou la Corée du Sud.
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