Harvard fait une nouvelle percée dans la lutte contre le paludisme


Principaux renseignements

  • Le paludisme cause près de 600.000 décès par an ; des chercheurs de Harvard développent une méthode pour éliminer les parasites chez les moustiques.
  • La nouvelle approche est plus efficace en utilisant des antipaludiques, réduisant ainsi la résistance aux insecticides.
  • Des tests sur le terrain sont prévus en Éthiopie ; l’utilisation future de moustiquaires traitées avec des antipaludiques et des insecticides offre une double protection.

Le paludisme reste une menace mortelle, tuant près de 600.000 personnes par an, principalement des enfants. La maladie se transmet par des moustiques femelles portant des parasites. Les stratégies actuelles visent à éliminer les moustiques à l’aide d’insecticides. Toutefois, des chercheurs de l’université de Harvard ont proposé une nouvelle approche : traiter les moustiques avec des médicaments antipaludiques pour tuer le parasite à l’intérieur et stopper la transmission.

Les moustiques développent une résistance

Cette stratégie découle de la résistance croissante des moustiques aux insecticides, qui deviennent moins efficaces. Alexandra Probst et son équipe ont analysé l’ADN du parasite pour identifier ses faiblesses. Ils ont testé une large bibliothèque de composés et sélectionné 22 médicaments prometteurs.

Les tests ont montré que deux médicaments éliminaient 100 % des parasites dans les moustiques femelles infectées. Les chercheurs ont appliqué ces médicaments sur des matériaux similaires aux moustiquaires, une méthode éprouvée de prévention. Ces moustiquaires agissent comme une barrière physique et contiennent des insecticides. Les chercheurs estiment que cette méthode présente plusieurs avantages. Même si un moustique survit après avoir touché la moustiquaire, le parasite est éliminé, ce qui empêche toute transmission. De plus, les parasites ont moins de chance de développer une résistance à ces médicaments qu’aux insecticides, car les moustiques contiennent moins de parasites que les personnes infectées.

Une méthode de protection efficace

Les tests en laboratoire ont prouvé l’efficacité de cette méthode. Des essais sur le terrain en Éthiopie permettront de vérifier son impact dans des conditions réelles. Les chercheurs envisagent un futur où les moustiquaires seraient traitées avec à la fois des antipaludiques et des insecticides, offrant ainsi une double protection contre la transmission du paludisme. Bien que la mise en œuvre complète prenne encore plusieurs années, cette recherche révolutionnaire ouvre des perspectives prometteuses pour combattre cette maladie mortelle.

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