Principaux renseignements
- Les compagnies aériennes ont été contraintes d’annuler des milliers de vols en Europe en raison d’une grève de deux jours des contrôleurs aériens français.
- La grève a entraîné d’importantes réductions de vols, certains aéroports ayant connu des annulations et des retards affectant jusqu’à 50 pour cent des vols.
- Les voyageurs ont été confrontés à des perturbations au début de la saison des vacances d’été, les compagnies aériennes avertissant les passagers des perturbations et des retards anticipés.
Des dizaines de milliers de voyageurs ont connu des perturbations au début des vacances d’été en raison d’une grève de deux jours des contrôleurs aériens français. Les contrôleurs réclamaient de meilleures conditions de travail, ce qui a entraîné d’importantes réductions de vols en France et a affecté le trafic aérien en Europe occidentale.
Les compagnies aériennes ont été affectées dans toute l’Europe
La DGAC, l’autorité française de l’aviation civile, a demandé aux compagnies aériennes d’annuler un quart des vols à destination et en provenance des aéroports parisiens et près de la moitié des vols au départ de la capitale vendredi. Les compagnies aériennes ont également été invitées à réduire leurs vols de 30 à 50 pour cent ailleurs, les régions méridionales étant particulièrement touchées. L’agence a prévenu les voyageurs des perturbations et des retards prévus dans tous les aéroports français, suggérant des changements de vols pour ceux qui le peuvent.
Les associations mondiales de compagnies aériennes ont réagi
Les effets de la grève se sont étendus au-delà de la France. Luxair Luxembourg Airlines a mis en garde les passagers contre d’éventuels changements d’horaires et retards dus au réacheminement du trafic aérien et aux contraintes de capacité. Ryanair, la plus grande compagnie aérienne d’Europe, a annulé 170 vols, affectant 30 000 passagers. Le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, a critiqué la grève, déclarant que les contrôleurs aériens français « prenaient en otage les familles européennes ».
L’association Airlines for Europe, qui représente les principales compagnies aériennes telles que Ryanair, Air France-KLM, Lufthansa, British Airways et EasyJet, a condamné cette action, la qualifiant d' »intolérable ».
La participation des syndicats a été élevée
Environ 270 contrôleurs aériens, sur un effectif total d’environ 1 400 personnes, ont participé à la grève organisée par l’UNSA-ICNA, le deuxième syndicat du secteur. Ils ont été rejoints par le troisième syndicat, l’USAC-CGT, qui réclamait de meilleures conditions de travail et des effectifs supplémentaires.
Les perturbations affectant les voyageurs
Les retards ont eu un impact significatif sur les vols jeudi matin, avec des arrivées en moyenne avec 1,5 heure de retard et des départs avec une heure de retard à l’aéroport de Nice, le troisième aéroport le plus fréquenté de France. Les aéroports de Paris Charles de Gaulle et de Paris Orly ont vu l’annulation d’un quart des vols au départ et à l’arrivée. Les aéroports du sud, dont Lyon, Marseille et Montpellier, ont également connu des annulations, avec 30 pour cent des vols concernés.
Anticipant de nouvelles tensions vendredi, à la veille des vacances scolaires, la DGAC a ordonné une réduction de 40 pour cent des vols dans les aéroports parisiens et à Beauvais. L’agence de surveillance Eurocontrol a mis en garde les compagnies aériennes contre des retards « importants » dans l’espace aérien géré par les centres de contrôle aérien de Marseille, Brest et Reims jeudi matin. L’aviation d’affaires, en particulier à Nice et au Bourget près de Paris, a également été fortement perturbée.
Le ministre français des transports a critiqué les revendications des syndicats, les jugeant inacceptables, surtout si l’on considère que la grève intervient au début de la période des fêtes de fin d’année.