Facebook en proie aux deepfakes et à la désinformation avant les élections canadiennes


Principaux renseignements

  • Plus de 25 pour cent des Canadiens ont été confrontés à du contenu politique fabriqué sur les médias sociaux.
  • Les chercheurs ont identifié plus de 40 pages Facebook diffusant des publicités frauduleuses, et de nouvelles apparaissent chaque jour.
  • Les deepfakes et les publicités imposteurs sapent la crédibilité des personnes et des organismes de presse ciblés.

Une enquête récente a révélé une augmentation inquiétante des contenus politiques fabriqués sur les plateformes de médias sociaux, en particulier sur Facebook, alors que le Canada se prépare aux élections fédérales. Le rapport souligne que plus de 25 % des Canadiens ont été confrontés à ce matériel trompeur, que les chercheurs décrivent comme « plus sophistiqué et politiquement polarisant ».

  • Le rapport de l’Observatoire de l’écosystème des médias a mis au jour un nombre croissant de publicités Facebook se faisant passer pour des sources d’information légitimes tout en promouvant des systèmes d’investissement frauduleux, impliquant souvent des crypto-monnaies.

Cette découverte intervient sur fond de tensions entre Meta et le gouvernement canadien au sujet de la loi sur l’information en ligne (projet de loi C-18). Le refus de Meta de se conformer à cette loi, qui impose une redevance aux éditeurs de presse lorsque leur contenu est partagé sur les plateformes Meta, a conduit à l’interdiction de partager des nouvelles canadiennes sur Facebook et Instagram.

Annonces trompeuses

Les chercheurs ont identifié plus de 40 pages Facebook diffusant des publicités frauduleuses, et de nouvelles pages sont ajoutées chaque jour. Le contenu était principalement destiné à produire un effet humoristique ou ironique plutôt qu’à persuader les gens. L’équipe a conclu qu’il était peu probable que ce type de contenu influence les électeurs. Toutefois, le groupe de travail canadien sur les menaces pour les élections (SITE) s’attend à une intensification de l’activité politique en ligne après les débats télévisés des chefs d’État et reste vigilant face aux menaces d’ingérence étrangère émanant de pays tels que la Chine, la Russie et l’Iran.

  • L’observatoire a également noté que nombre de ces publicités ne comportent pas de clauses de non-responsabilité politique et qu’elles échappent donc souvent à la bibliothèque de publicités de Meta, ce qui complique les efforts visant à évaluer l’ampleur du problème.

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