Facebook change de nom et devient Meta: Mark Zuckerberg s’explique

C’était pressenti, c’est désormais officiel. Mark Zuckerberg a annoncé ce jeudi que la société détenant, entre autres, les réseaux sociaux Facebook et Instagram, changeait de nom.

La société mère se nommera désormais Meta, en référence au métavers son projet de très grande envergure mêlant réalité virtuelle et réalité augmentée, que nous vous détaillons ici. L’annonce du changement de nom a été faite par Mark Zuckerberg en personne, à l’occasion de la Connect Conference de Facebook.

« Pour refléter qui nous sommes et ce que nous espérons construire, je suis fier d’annoncer qu’à partir d’aujourd’hui, notre entreprise s’appelle désormais Meta. Notre mission reste la même – il s’agit toujours de rassembler les gens. Nos applications et nos marques ne changent pas non plus », a expliqué le patron de feu Facebook. « À partir de maintenant, nous allons donner la priorité aux métavers, et non à Facebook ».

Mark Zuckerberg a également profité de la conférence pour dévoiler des images du métavers. En bref, il s’agit d’un monde virtuel dans lequel il sera possible de réaliser nombre d’actions du quotidien: discuter, faire des rencontres, travailler, faire du shopping, jouer, ou encore écouter de la musique.

La semaine dernière, Mark Zuckerberg avait annoncé qu’il allait embaucher 10.000 personnes dans l’Union européenne dans les cinq années à venir afin de développer cet ambitieux projet. En outre, il a fait mention d’un investissement de 10 milliards (!) de dollars dans le métavers rien que cette année.

Une pluie de problèmes s’abat sur l’entreprise de Zuckerberg

Facebook fait donc peau neuve, et cela tombe plutôt bien. Sera-ce pour autant suffisant pour masquer tous ses problèmes ? L’entreprise est en effet enlisée dans une des périodes les plus difficiles de son histoire. Une période trouble qui est en partie l’œuvre de Frances Haugen, une de ses anciennes employés.

Lorsqu’elle a quitté son poste, elle a emporté avec elle des milliers de documents internes très compromettants. A l’aide de ceux-ci, elle est occupée à démontrer comment Facebook emploi volontairement une politique de modération bien trop souple, laissant pulluler sur ses réseaux sociaux des contenus inappropriés (et parfois très graves) afin de faire un maximum de profit.

En plus de dévoiler des informations auprès de la presse, la lanceuse d’alerte a déjà témoigné devant le Congrès américain et Parlement britannique ce mois-ci. Elle en fera de même d’ici moins de deux semaines au Parlement européen et devant l’Assemblée nationale française.

En parallèle, selon des analystes boursiers, d’autres menaces jugées « plus sérieuses » planeraient au-dessus de Meta. À commencer par le risque sous-estimé des changements apportés par un autre géant technologique, Apple. Ces changements de politique de confidentialité offriraient aux consommateurs plus de flexibilité pour éviter le traçage publicitaire. Cette nouvelle donne a déjà pesé par exemple sur les revenus de l’autre réseau social américain, Snapchat. Or les turbulences économiques créées par la pandémie secouent déjà assez le marché publicitaire.

Sans oublier la lourde panne qui a touché Facebook, Instagram et WhatsApp le 4 octobre dernier, qui a coûté à l’entreprise de Mark Zuckerberg des millions de dollars de revenus.

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