EasyJet et Airbus vont développer un avion hybride

La compagnie aérienne britannique EasyJet a annoncé qu’elle venait de conclure un partenariat avec l’avionneur Airbus pour développer un avion hybride. Elle ambitionne ainsi de devenir la première compagnie à atteindre la neutralité carbone.

Le protocole d’accord porte en fait sur les efforts de recherche pour développer des avions hybrides et électriques. Il sera déployé sur 3 projets qui devraient permettre d’apporter une meilleure compréhension des possibilités et défis posés par ce type d’appareil, avant ‘une introduction à grande échelle d’avions durables de nouvelle génération au sein des infrastructures et de l’activité quotidienne de l’aviation commerciale.’ 

Plusieurs projets de technologies hybrides et électriques

EasyJet planche déjà sur le développement d’avion commercial  de 150 sièges entièrement électrique en collaboration avec la start-up américaine Wright Electric. Cet avion, qui effectuerait des liaisons court-courrier, pourrait prendre son envol d’ici la fin de la prochaine décennie. La compagnie low-cost collabore aussi avec Rolls Royce et Safran sur des projets de technologies destinés à réduire les émissions polluantes.

EasyJet a entrepris une modernisation de sa flotte depuis le début de ce millénaire qui lui a déjà permis de réduire de plus d’un tiers son empreinte carbone par kilomètre parcouru. 

Neutralité carbone

La compagnie aérienne ambitionne de réduire de 10% ses émissions par passager au kilomètre d’ici 2022 par rapport à 2016. Avec cet objectif en tête, EasyJet a adopté des chariots, tapis et sièges plus légers pour alléger ses avions et réduire leur consommation de carburant. Dans le même esprit, elle s’est débarrassée de ses pesantes notices en papier, et ses appareils n’utilisent plus qu’un seul moteur lors des phases de roulage sur la piste.

En attendant l’arrivée de cet appareil hybride innovant, EasyJet mettra déjà en oeuvre toute une série de nouvelles mesures pour parvenir à l’objectif vertueux des ‘vols zéro carbone’. Il est par exemple question de projets de reforestation ou d’énergies renouvelables qui seront développés pour compenser les émissions de gaz à effet de serre des vols. Ces programmes seront dûment validés au regard des deux normes de vérification les plus strictes, Gold Standard et VCS (Verified Carbon Standard), affirme la compagnie dans son communiqué.

Le ‘flygskam’

Cette offensive est plus que bienvenue à l’ère du ‘flygskam’ (la honte de prendre l’avion), une tendance des voyageurs à bouder l’avion et à lui substituer d’autres moyens de transport en raison de son impact jugé catastrophique sur l’environnement. Parti de Suède, ce mouvement tend à se généraliser dans le monde occidental. 

Les données de l’Agence européenne de l’environnement confirment en effet que l’empreinte carbone du transport aérien, qui s’établit à 285 grammes par passager au kilomètre, est très supérieure à celle des autres modes de transport.

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