Baisse des dépenses des ménages au supermarché, malgré l’inflation : qu’est-ce qui explique cela ?

Depuis un an et demi, faire ses courses coûte plus cher. Une situation qui pèse bien évidemment sur les ménages. Pourtant, alors que l’inflation alimentaire s’élevait encore à 11,5 % en octobre, selon Testachats, les Belges dépensent moins d’argent au supermarché. Comment expliquer cela ?

Les faits : malgré des prix élevés, les Belges dépensent moins d’argent au supermarché.

  • La raison est simple : les Belges ont changé – ou plutôt adapté – leurs habitudes d’achat.
  • Face à des produits toujours plus chers, ils sont nombreux à se tourner davantage vers les marques distributeurs, moins chères.

« En octobre 2022, une famille moyenne de 2 personnes dépensait environ 477 euros par mois au supermarché. En raison des fortes hausses de prix, les ménages se sont tournés vers des marques distributeurs, moins chères, ce qui fait qu’ils dépensent désormais moins que l’année dernière, soit 400 euros par mois. Si les ménages n’avaient pas changé leurs habitudes, ils dépenseraient 532 euros par mois, soit 55 euros de plus que l’année dernière »

explique Julie Frère, porte-parole de Testachats.

Contexte : l’inflation pour le panier du supermarché analysé par Testachats était de 11,5 % en octobre (0,36 % pour l’inflation globale), contre 13,5 % le mois précédent. Elle est donc en baisse, ce qui est évidemment une bonne chose. Mais il ne faut pas oublier que cette baisse du taux d’inflation n’indique pas une diminution des prix, mais bien que les prix des produits augmentent moins vite. C’est là toute la subtilité. Autrement dit, les courses coûtent toujours très cher.

  • Les légumes sont les produits pour lesquels l’inflation est la plus élevée, avec +45 % pour les carottes en un an ou encore +41 % pour les oignons.
    • Les dérivés des tomates accusent également une importante hausse de prix : + 45 % pour le ketchup et 38 % pour la purée de tomates.
  • Les produits surgelés ont subi une forte augmentation au cours de l’année écoulée : +18 % en moyenne, avec un pic de 37 % pour les frites.

Testachats s’étonne que des produits moins chers à l’internationale conservent des prix élevés au supermarché.

Moins cher ne veut pas dire mauvais

L’organisation de consommateurs rappelle dans son rapport que le fait que les marques distributeurs soient effectivement moins chères ne signifie pas qu’elles soient de piètres qualités. Les produits qu’elles proposent sont en réalité de qualité équivalente, voire légèrement supérieure à celle des marques nationales et internationales.

De quoi se tourner davantage vers ce type de produits, plus abordables, sans être gênée. Rappelons que nous ne sommes pas tous égaux face à l’augmentation des prix.

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