De plus en plus d’indices concordent : il y aurait encore une planète inconnue dans notre système solaire

La « Planète Neuf » ou « Planète X » fait tourner la tête des astronomes depuis plusieurs années, mais on n’a encore aucune preuve concrète de l’existence de cet astre, imposant et très lointain. Pourtant, notre système solaire actuel est difficile à concevoir sans son influence, quelque part aux confins de l’espace.

Combien y-a-t’il de planètes dans notre système solaire ? La réponse à cette question variera selon à qui vous la posez : les Américains et les vieux manuels d’astronomie, ont tendance à en compter neuf, avec Pluton pour clôturer la liste. Nombre de citoyens des États-Unis sont fort attachés à cet astre lointain qui était la seule planète qu’ils avaient découverts, en 1930. Mais ne leur en déplaise, Pluton, trop petit, a été déclassé à l’orée du XXIe siècle au statut de planète naine, voire de simple « objet mineur » de notre système solaire. Sinon il aurait bien fallu admettre d’autres objets transneptuniens de taille équivalente voire supérieure comme Éris ou Cérès dans le club très fermé des planètes.

« Planète X »

La liste se résume donc à huit planètes. Notre bonne vieille Terre que nous connaissons bien, Mercure, Vénus, Mars, et puis les grandes planètes externes de cet immense mobile : Jupiter, Saturne, Uranus, puis Neptune. Sauf que quelque chose ne va pas dans ce modèle qui semble aussi ordonné qu’immuable : depuis plusieurs années, les astronomes remarquent des anomalies dans l’orbite de certains objets transneptuniens, comme si un gros corps céleste faisait jouer de son influence. En outre, la répartition planétaire connue ne correspond pas aux simulations : il parait peu probable que la partie externe de notre système n’ait donné naissance qu’à des géantes gazeuses, puis à quelques petits planétoïdes. Des astronomes imaginent de plus en plus qu’une neuvième planète, probablement tellurique, s’est formée là avant que l’immense gravité des géantes ne l’expulse sur une orbite plus lointaine. C’est du moins le dernier modèle en vogue : d’autres imaginent plutôt une autre géante gazeuse, grosse comme au moins 20 fois la Terre. D’autres parlent même d’un mini trou noir, mais cela semble moins crédible dans l’état de nos connaissances actuelles.

Une existence encore à démontrer

Il y aurait donc finalement une neuvième planète dans notre système solaire, mais elle se nicherait très loin, entre 13 et 26 fois la distance de Neptune au Soleil. Il faudrait alors à la planète entre 10 000 et 20 000 ans pour effectuer une orbite complète autour de notre étoile. Si elle existe, elle ne sera donc guère facile à trouver. Beaucoup d’espoirs reposent sur les télescopes de nouvelles générations, comme James-Webb, le successeur de Hubble qui doit entrer en service cet automne. En attendant, les chercheurs se concentrent sur les objets transneptuniens et autres gros astéroïdes, dont la trajectoire pourrait trahir l’influence gravitationnelle de cette -toujours hypothétique- « Planète Neuf ». Certains astronomes s’improvisent historiens et traquent les observations anciennes de comètes dans les tapisseries médiévales, espérant trouver un indice dans le rythme d’apparition de ces corps célestes – sans succès.

Reste bien sûr à lui trouver un nom plus onirique que « Planète Neuf ». Certains y réfléchissent déjà, mais tant qu’une planète n’est pas découverte effectivement, elle n’a pas de nom officiel. Une fois révélée, c’est un comité ad hoc de l’Union astronomique internationale qui valide le nom, sur proposition justifiée de la personne ayant fait la découverte. Ce qui n’arrive pas tous les jours.

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