La courbe des hospitalisations et des décès commence doucement à s’aplatir. Tous les indicateurs sont en baisse, une première depuis des semaines. Nous sommes nombreux à rêver à des fêtes de fin d’années en famille ou entre amis, comme nous en avons l’habitude. Selon le Premier ministre, Alexander De Croo, un Noël en famille est encore dans l’ordre du possible.
La baisse observée est liée à tous nos efforts pendant ce confinement, mais à Noël, personne ne sera encore vacciné. ‘Nous serons toujours dangereux l’un pour l’autre. Donc Noël ne sera probablement plus comme avant’, a déclaré De Croo dans le l’émission ‘Vandaag’ sur la chaine publique Een.
Parce que se contaminer pendant les vacances, cela impliquerait presque automatiquement une ‘vague de Noël’ deux semaines plus tard. Et personne ne veut cela. De Croo semble donc dire, à demi-mots, que les mesures de distances sociales se prolongeront au moins jusqu’à la fin des vacances.
Un Noël allégé
Le Premier ministre se montre sensible aux conséquences sociales d’un Noël allégé: ‘C’est difficile dans de nombreux cas, pensez aux gens qui sont seuls, par exemple. Je sais, mais la dernière chose que nous voulons, c’est qu’une vague de Noël nous tombe dessus. Si nous sommes négligents à Noël, il faudra s’attendre à ce résultat dans les trois ou quatre semaines suivantes. Nous n’allons pas nous mettre en danger lors d’une fête qui tourne autour du bien être?’
Mais une fête de Noël sans famille, ce n’est évident pour personne. Et De Croo se montre lui-même atteint par les mesures. ‘Que nous ne soyons pas autorisés à rencontrer ou à serrer dans ses bras des personnes proches est très lourd pour moi aussi. Je suis quelqu’un qui aime les contacts sociaux et qui ne veut pas vivre avec le frein à main, mais nous sommes obligés de le faire maintenant.’
On comprend derrière ses explications qu’un Noël en famille est de l’ordre du possible, mais qu’il devra de toute manière s’effectuer dans des règles strictes.
Un assouplissement trop rapide ?
De Croo préfère ne pas parler du fait que cette seconde vague pourrait être causée par un assouplissement trop rapide des mesures dans la première partie de l’année. ‘Nous avons toujours pris des décisions basées sur les conseils des experts’, a-t-il déclaré. ‘Je ne peux pas revenir sur ce qui s’est passé dans le passé. Je dois faire face aux décisions que je peux prendre. Je ne peux pas changer le passé.’
C’est d’ailleurs aussi le sens des propos du ministre de la Santé, Frank Vandebroecke (sp.a), que sur BEL RTL sous entend qu’il faudra sans doute prolonger certaines mesures pendants les vacances de Noël.
À propos des vaccins, notre pays a récemment passé un deal avec Pfizer pour l’achat de 5 millions de doses, soit de quoi vacciner 2,5 millions de personnes. Cet achat s’ajoute à celui auprès d’AstraZeneca (7,74 millions de doses) et celui de Johnson&Johnson, conçu par un laboratoire belge (5,16 millions de doses).