Croissance, emploi… Voici les prévisions du Bureau du plan pour les années à venir

Au début de l’année 2022, le PIB belge devrait retrouver son niveau d’avant-crise et la croissance économique devrait progressivement se normaliser dans le courant de l’année, indique ce jeudi le Bureau fédéral du Plan (BFP).

Après le choc sévère subi au premier semestre de 2020, en raison de la crise du coronavirus, l’économie belge a enregistré une forte reprise, qui n’a été que temporairement interrompue au quatrième trimestre de 2020, à la suite à l’entrée en vigueur de nouvelles mesures de restriction, explique le BFP.

La croissance est ensuite repartie à la hausse au premier trimestre de 2021 et devrait encore se renforcer durant le printemps et l’été, à mesure que l’économie poursuit sa réouverture. Au début de l’année 2022, le PIB belge devrait retrouver son niveau d’avant-crise et la croissance économique devrait progressivement se normaliser dans le courant de l’année. Elle devrait ainsi s’élever, sur base annuelle, à 5,5 % en 2021 et à 2,9 % en 2022.

Au cours de la période 2023-2026, la croissance devrait s’établir, selon les prévisions du Bureau fédéral du plan, à 1,4 % en moyenne, avec toutefois un profil légèrement décroissant (de 1,5 % en 2023 à 1,2 % en 2026).

Soutenue par la reprise de l’économie mondiale, la croissance des exportations belges devrait atteindre près de 6 % tant en 2021 qu’en 2022. La croissance des exportations belges devrait ensuite retomber à 3,3 % en 2023 et, ensuite, s’établir à 3% par an en moyenne.

« Le marché du travail devrait encore subir les répercussions de la crise »

Durant la crise du coronavirus en 2020, un grand nombre d’emplois, principalement temporaires, ont été perdus. « Ces pertes ont, depuis lors, déjà largement été récupérées. Lorsque les mesures de soutien prendront fin, le marché du travail devrait néanmoins encore subir les répercussions de la crise du coronavirus. La croissance de l’emploi devrait dès lors s’interrompre à la fin de cette année et au début de l’année prochaine mais reprendre ensuite. Au total, mesuré en moyenne annuelle, l’emploi intérieur a à peine reculé en 2020 et il devrait augmenter de 44.000 personnes sur l’ensemble des deux années 2021 et 2022 », explique le BFP.

La croissance de l’emploi devrait s’accélérer « nettement » en 2023, avant de perdre un peu de vigueur au cours de la période 2024-2026, à mesure que la croissance de l’activité ralentit et que celle de la productivité horaire se raffermit, parallèlement à la croissance plus soutenue des coûts salariaux horaires. « Même si la crise actuelle laisse des traces, l’emploi devrait progresser de 194.000 personnes au cours de la période 2021-2026. Le taux d’emploi (20-64 ans, définition EFT) a diminué l’an dernier de 70,5 % à 70,0 %, mais repart à la hausse à partir de 2022, pour atteindre 71,9 % en 2026 », explique-t-on encore.

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