Les tensions commerciales entre la Chine et l’Europe s’intensifient. Pékin enquête maintenant pour savoir si l’Europe se rend coupable de distorsion de concurrence dans le secteur laitier. Cette enquête est une réponse aux tarifs d’importation européens sur les voitures électriques produites dans le pays asiatique.
Dans l’actualité : La Chine réagit aux tarifs d’importation pour les voitures électriques produites dans le pays.
- Ces droits de douane supplémentaires sont en vigueur depuis début juillet, mais ils sont temporaires et s’appliquent pendant quatre mois. La Commission européenne a fixé cette semaine les tarifs d’importation définitifs, qui s’ajoutent à une taxe douanière de 10 %.
- Les parties concernées ont depuis hier dix jours pour commenter la proposition de la Commission, qui sera ensuite soumise à l’approbation des États membres de l’UE. Ce n’est que si une majorité suffisante s’oppose aux tarifs qu’ils seront rejetés. Dans le cas contraire, le texte sera automatiquement adopté.
- Il n’est pas surprenant que ces taxes supplémentaires ne plaisent pas à la Chine. C’est pourquoi Pékin a maintenant lancé une procédure antidumping contre les produits laitiers importés d’Europe. C’est ce que rapporte l’agence de presse Bloomberg.
- « Le ministère du Commerce a décidé de lancer une enquête antidumping sur certains produits laitiers importés de l’Union européenne à partir du 21 août 2024 », a indiqué le gouvernement chinois dans un communiqué. L’enquête devrait durer un an, mais elle peut être prolongée de six mois.
- La Chine cible spécifiquement 20 régimes de subventions parmi les 27 États membres de l’UE. L’Union européenne a exporté l’année dernière pour 1,68 milliard d’euros de produits laitiers vers la Chine. L’Irlande est d’ailleurs le plus grand exportateur de produits laitiers vers la Chine, avec des ventes de 461 millions de dollars l’année dernière. L’État chinois vise, entre autres, les fromages bleus, les fromages frais, le lait caillé et la crème.
- Si l’enquête révèle que l’UE accorde effectivement un avantage concurrentiel à ses producteurs laitiers via des subventions, la Chine pourrait imposer des droits de douane supplémentaires. L’Europe n’est pas satisfaite de cette situation et appelle à une reprise du dialogue et de la coopération dans les affaires commerciales.
Ce n’est pas la première enquête de la Chine
Détails : La Chine n’en est pas à sa première tentative.
- En janvier, par exemple, la Chine a déjà ouvert une enquête antidumping sur les boissons alcoolisées françaises et autres provenant de l’Union européenne. Lors d’une visite d’État en France en mai, le président chinois Xi Jinping a finalement promis de ne pas imposer de droits d’importation supplémentaires sur le cognac français.
- En juin, la Chine a lancé une enquête antidumping sur le porc et les produits dérivés d’origine espagnole, française, néerlandaise et danoise.