Charlie Munger conseille d’investir en Chine et s’en prend violemment à la crypto : voici sa nouvelle sortie médiatique remarquée

L’éternel acolyte de Warren Buffett et vice-président du conseil d’administration de Berkshire a fait une longue apparition publique lors d’une réunion annuelle d’un groupe dont il est directeur. Il explique pourquoi il faut continuer à investir en Chine et s’en prend violemment aux cryptomonnaies.

Dans l’actu : la réunion annuelle de Daily Journal Corp, un groupe médiatique de Los Angeles, ce mercredi. Charlie Munger en est le directeur.

  • Du haut de ses 99 ans, l’investisseur connu comme l’éternel acolyte de Warren Buffett a parlé pendant plus de 2 heures, rapporte Reuters.
  • Cette réunion annuelle est une de ses seules prises de parole en public.

L’essentiel : voici quelques sujets que Munger a abordé.

Pas d’invasion chinoise en vue à Taïwan, investir en Asie

  • « Le leader chinois est une personne très intelligente et pratique. La Russie est entrée en Ukraine car cela semblait être une promenade de santé. Je ne pense pas que Taïwan ressemble désormais à une telle promenade de santé », lance-t-il.
    • Il existe en effet une crainte, en Occident, que la Chine pourrait envahir l’île. Pékin considère qu’elle fait partie de la Chine et ne reconnaît pas le régime en place.
  • Munger ne partage pas cette crainte et conseille d’investir en Asie et en Chine. « On peut acheter des entreprises meilleures et plus solides à des prix plus bas en Chine qu’aux États-Unis », profère-t-il. Il ajoute un exemple : BYD, « tellement en avance sur Tesla en Chine, c’est presque ridicule. »
    • En 2008, Berkshire avait acheté une flopée d’actions de BYD, sur les conseils de Munger. Mais depuis l’été dernier, le conglomérat s’en débarrasse petit à petit.
    • Même dissonance autour de TSMC, le géant des puces taïwanais. Munger l’encense à la réunion de Daily Journal Corp, mais Buffett a vendu les actions du groupe presque aussi vite qu’il les avait achetées. Elles étaient entrées dans le portefeuille lors du troisième trimestre 2022, et 84% d’entre elles ont été vendues le trimestre suivant.

Crypto

  • Lors de la réunion précédente, il y a un an, il avait comparé les cryptos à une « maladie sexuellement transmissible« . Cette année, il ne lésine pas non plus en images fortes : « J’ai honte de mon pays que tant de gens croient à ce genre de conneries, et que le gouvernement permette qu’elles existent. Ce sont des paris totalement, absolument, fous et stupides ».
  • Il ne s’arrête pas là. Ceux qui ne seraient pas d’accord avec lui seraient des idiots, essayer de remplacer les monnaies fiduciaires avec des cryptos serait comme essayer de remplacer l’air et les Chinois ont raison d’interdire les jetons numériques, continue-t-il, relayé par Yahoo Finance.
    • Concernant la crypto, Buffett n’est pas un fan non plus, mais il n’utilise pas ce type de comparaisons explicites.
  • Munger est un des plus féroces adversaires des cryptomonnaies. Mais ces actifs attirent de plus en plus d’adhérents et d’investisseurs de renom.
  • Après de fortes chutes en 2022, le marché retrouve d’ailleurs sa forme en ce début d’année. Le cours du bitcoin a par exemple gagné près de 50 %. Il se négocie à plus de 24.500 dollars à l’heure d’écrire ces lignes.
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