Warren Buffett continue à se débarrasser des actions de BYD : comment l’expliquer ?

Berkshire Hathaway a encore vendu des actions de BYD, le constructeur chinois de véhicules électriques, concurrent numéro 1 de Tesla. Sa part dans le constructeur a diminué d’environ un tiers ces derniers mois.

Dans l’actu : Berkshire se débarrasse d’actions du constructeur chinois de véhicules électriques, BYD.

  • La vente a eu lieu le 3 février, montre un document publié par la bourse de Hong Kong ce jeudi et consulté par Reuters.
  • Berkshire a vendu 4,235 millions d’actions, pour un total de 138,9 millions de dollars.
  • La part du conglomérat de Buffett dans BYD baisse ainsi à 11,87%. Elle était de 12,26% avant cette vente.

Longue série de ventes

Zoom arrière : Buffett se débarrasse petit à petit des parts dans le constructeur chinois.

  • En 2008, Buffett avait acheté 225 millions d’actions de BYD. Ces derniers mois, il s’est débarrassé petit à petit de ces actions, par tranches de plusieurs millions d’actions à la fois. Il en possède aujourd’hui un peu plus que 130 millions.

Pourquoi ?

L’essentiel : Dans la tête de Warren Buffett.

  • La raison derrière les mouvements de Warren Buffett en bourse est un secret bien gardé. Pourquoi est-ce qu’il se débarrasse petit à petit de ces actions ? Seul lui le sait. Mais il est possible de faire quelques suppositions.
  • Peut-être estime-t-il qu’elles ont gagné assez de valeur. Depuis qu’il les achetées en 2008, leur valeur a explosé. D’environ 12 dollars hongkongais (1,50 dollars US), elles sont passées à 249 HKD, ce jeudi – une augmentation de près de 2.000%.
    • Depuis l’été dernier, lorsque Buffett a commencé à vendre, elles ont perdu près d’un quart de leur valeur, malgré une légère reprise depuis novembre, comme tout le marché tech chinois.
  • Ou alors Buffett, dont le portefeuille est majoritairement composé d’actions américaines (avec quelques sociétés japonaises et taïwanaises) veut sortir de cette position chinoise (la seule du conglomérat). Le contexte géopolitique entre les deux superpuissances, depuis la visite de Nancy Pelosi, l’été dernier, à Taïwan, se gâte de plus en plus. C’était son acolyte Charlie Munger qui l’avait persuadé, à l’époque, d’acheter des actions de BYD.
    • Mais son mantra a toujours été « avide quand les autres sont craintifs, craintif quand les autres sont avides » : quitter la Chine dans un contexte de tension géopolitique pourrait être vu comme contradictoire à cet état d’esprit. Surtout que l’empire du milieu sort d’un long confinement, ce qui peut potentiellement booster les ventes de véhicules électriques.
Plus