Depuis le début de la pandémie, Bill Gates n’hésite jamais à se mouiller lorsqu’il s’agit de faire part de ses prédictions pour la suite de la crise sanitaire. Ce mardi, il s’est à nouveau prononcé, se montrant assez optimiste pour 2022.
Il y a deux semaines, Bill Gates annonçait que les Etats-Unis « pourraient entrer dans la pire partie de la pandémie« . Il craignait alors le variant Omicron qui, bien qu’il semble entraîner moins d’hospitalisations que ses prédécesseurs, s’avère beaucoup plus contagieux.
Cette difficile étape passée, avait-il annoncé, 2022 pourrait être l’année lors de laquelle la pandémie prendra fin. Une échéance qu’il avait d’ailleurs déjà avancée début décembre, prédisant la « fin de la phase aigüe du Covid-19 » pour cette année.
« Après Omicron, le Covid sera davantage traité comme la grippe saisonnière »
Ce mardi, le célébrissime milliardaire a participé à une séance de questions/réponses sur Twitter avec la professeure Devi Sridhar, de la faculté de médecine de l’université d’Édimbourg. Il a conservé sa ligne de conduite, annonçant que les systèmes de santés vont être « mis à l’épreuve » par Omicron. « La plupart des cas les plus sévères concerneront les personnes non vaccinées », a-t-il ajouté.
Toutefois, selon Bill Gates, « une fois qu’Omicron aura traversé un pays, le reste de l’année devrait voir beaucoup moins de cas de telle sorte à ce que le Covid puisse être traité davantage comme une grippe saisonnière ».
« Un variant plus transmissible est peu probable mais nous avons été beaucoup surpris lors de cette pandémie. Omicron créera beaucoup d’immunité au moins pour l’année prochaine », a-t-il expliqué.
C’est ce qu’espèrent de nombreux scientifiques depuis le début de la pandémie, comptant sur le fait que le virus deviendra à un moment donné endémique. Nous vous expliquions d’ailleurs hier que l’Espagne se préparait à bientôt entrer dans cette phase. L’Agence européenne du médicament (EMA) a émis la même hypothèse ce mardi, estimant qu’Omicron pourrait agir comme « un stimulant naturel » capable de conduire à une situation endémique.
« Si les vaccins ne changent pas, ils seront annuels »
Lors de la conversation, le fondateur de Microsoft a aussi donné son avis sur les vaccins que l’on utilise actuellement pour lutter contre le Covid-19. Il a d’abord souligné le fait qu’ils « préviennent très bien les maladies graves et les décès », ce qui a permis et permet toujours de limiter les dégâts du virus. Il leur manque toutefois « deux éléments clés », a-t-il souligné.
« Premièrement, ils permettent toujours des infections (« percées ») et leur durée semble être limitée. Nous avons besoin de vaccins qui préviennent la réinfection et qui durent de nombreuses années », a-t-il écrit.
Selon lui, tant que les vaccins ne sont pas améliorés, leur administration risque de devenir « annuelle pendant un certain temps ».