« Omicron provoque moins d’hospitalisations que Delta » : les premiers résultats prometteurs des études en cours

L’autorité sanitaire britannique UKHSA indique que des données préliminaires montrent que les symptômes du variant Omicron du coronavirus sont plus légers que ceux du variant Delta. Mais l’autorité sanitaire souligne également que la transmissibilité du nouveau variant est très élevée. Cela signifie qu’un grand nombre de personnes peuvent encore se retrouver à l’hôpital. De nouvelles données provenant d’Afrique du Sud et d’Écosse indiquent sont également positives mais ammènent de la nuance.

Les Britanniques qui tombent malades à cause du variant Omicron sont moins susceptibles de tomber gravement malades que ceux qui contractent le Delta. C’est ce que les scientifiques du gouvernement britannique ont conclu à partir des premières données provenant de personnes infectées par le variant. Les hospitalisations chuteraient 40 à 45%.

Mais si les cas d’Omicron au Royaume-Uni semblent globalement plus bénins, l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a constaté qu’ils ne sont pas nécessairement assez bénins pour éviter un grand nombre d’hospitalisations. C’est ce que révèlent des données qui devraient être publiées avant Noël et que le site d’information Politico a pu consulter.

L’UKHSA devrait également conclure que deux doses d’un vaccin corona ne suffisent pas à assurer une forte protection contre Omicron, une dose de rappel réduit considérablement le risque d’infection symptomatique et d’hospitalisation. Un porte-parole de l’UKHSA a déclaré qu’il ne souhaitait pas commenter des données non publiées.

Grâce aux vaccins ?

De nouvelles données provenant d’Écosse et d’Afrique du Sud suggèrent également que les personnes infectées par la variant Omicron ont un risque nettement plus faible de tomber gravement malade que celles qui ont contracté des variants antérieurs du virus. Ce sont des signes prometteurs qui montrent que les vaccins sont encore efficaces pour éviter une maladie grave due à cette souche qui se propage rapidement, écrit le Wall Street Journal.

Là encore, les scientifiques soulignent que la transmissibilité d’Omicron est plus importante, ce qui signifie qu’il a toujours le potentiel de provoquer de nouvelles vagues de maladies et de décès, simplement parce qu’il infecte beaucoup plus de personnes. En outre, sa capacité à contourner nos défenses immunitaires (par vaccin ou par infection) serait quand même plus efficace que les autres variants

« La combinaison d’un risque accru de transmission et du contournement de l’immunité signifie que tout bénéfice d’une hospitalisation réduite pourrait être dépassé par une augmentation des taux d’infection dans la communauté », ont déclaré les chercheurs de l’université d’Édimbourg dans un article détaillant leurs conclusions, qui doit encore être soumis à un examen par les pairs.

L’étude d’Édimbourg, basée sur les dossiers médicaux de 5,4 millions de personnes en Écosse, a révélé que le risque d’hospitalisation lié au Covid-19 était deux tiers moins élevé avec Omicron qu’avec Delta.

« Ce que nous disons, c’est que c’est une bonne nouvelle avec des nuances – avec des nuances parce que ce sont des observations précoces – mais elles sont statistiquement significatives et elles montrent un risque réduit d’hospitalisations », a déclaré Jim McMenamin, co-auteur de l’étude écossaise.

Jusqu’à 80 % de réduction du risque d’hospitalisation

Une étude distincte publiée en ligne par des chercheurs de l’Institut national des maladies transmissibles d’Afrique du Sud a également révélé que les personnes infectées par Omicron avaient 70 à 80 % moins de risques d’être hospitalisées que celles infectées par des variants antérieurs, comme Delta.

Ces résultats apportent de nouvelles preuves que les infections à Omicron semblent être plus légères dans les populations présentant des niveaux élevés d’immunité, soit par la vaccination, soit par une infection antérieure.

Ce qui est moins clair, c’est si Omicron lui-même est intrinsèquement moins virulent que les versions précédentes du virus, qui a tué au moins 5,4 millions de personnes dans le monde et causé près de 300 millions de cas connus de Covid-19.

Restrictions de voyage

Des scientifiques sud-africains ont alerté le monde de l’existence de l’Omicron fin novembre et, depuis, il a été détecté dans plus de 80 pays, dont le nôtre.

La propagation rapide de l’Omckron a conduit les pays à imposer des interdictions de voyager et à renforcer les restrictions de santé publique à l’approche de Noël.

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