Principaux renseignements
- Une réduction de 25 points de base des taux d’intérêt est plus probable qu’une réduction de 50 points de base.
- Les futurs ajustements de taux de la BCE dépendront des données entrantes, et pas seulement des objectifs d’inflation.
- Les prévisions suggèrent une série de réductions tout au long de l’année à venir, aboutissant à un taux terminal de 1,5 pour cent en septembre 2025.
La baisse des taux anticipée et ses implications
La prochaine réunion de la BCE devrait déboucher sur une baisse des taux pour la quatrième fois cette année. Contrairement aux réductions précédentes, cette décision est incertaine en raison de plusieurs facteurs : l’orientation restrictive actuelle de la politique, la détérioration des perspectives économiques et le fait que l’inflation atteigne le niveau cible. Alors qu’une réduction de 50 points de base sera probablement discutée, une réduction de 25 points de base est plus probable. La BCE devrait indiquer que les futurs ajustements de taux dépendront des données disponibles. Cette réduction de 25 points de base porterait le taux de dépôt à 3,0 pour cent. Les prévisions suggèrent une série de réductions tout au long de l’année à venir, culminant à un taux terminal de 1,5 pour cent en septembre 2025. Une réaction bénigne du marché est attendue, même si Lagarde signale la possibilité d’une normalisation plus rapide, selon une analyse de la Danske Bank.
Le débat autour de la politique monétaire restrictive
Depuis l’année dernière, la BCE maintient une politique monétaire « suffisamment restrictive ». Cependant, les tendances désinflationnistes observées en 2024 ont conduit à des projections actualisées des services de la BCE prévoyant que l’inflation atteindra le niveau cible à partir de 2025. Cela soulève des questions quant à la nécessité de poursuivre une politique monétaire restrictive. Par conséquent, le débat sur la nécessité d’une politique restrictive devrait s’intensifier. Bien qu’il y ait des divisions au sein du Conseil des gouverneurs, certains membres, comme M. Schnabel, pensent que l’aspect restrictif de la politique monétaire est déjà en train de s’estomper. A l’inverse, d’autres, comme Villeroy, estiment qu’il n’y a pas de raison de maintenir cette politique restrictive.
Les divergences d’opinion au sein de la BCE
Le débat autour d’une baisse des taux de 25 ou 50 points de base en décembre met en lumière des opinions divergentes au sein de la BCE. Alors que les indicateurs économiques plaident en faveur d’une réduction de 50pb compte tenu du point de départ restrictif des conditions financières, la focalisation unique de la BCE sur l’inflation et le souhait d’un cycle de réduction progressive des taux favorisent vraisemblablement une baisse de 25pb. Cependant, la communication autour de la décision est cruciale. Schnabel s’est publiquement prononcé en faveur d’une baisse de 25 points de base, s’alignant ainsi sur le point de vue de Vujcic. En revanche, Lane, Villeroy et Centeno semblent plus ouverts à une réduction de 50 points de base. Plutôt que de se concentrer uniquement sur l’ampleur immédiate de la réduction, il est important de considérer la destination finale du taux directeur dans ce cycle, bien qu’il soit peu probable qu’une orientation explicite soit donnée à ce sujet. Les marchés pourraient interpréter une réduction de 50 points de base comme le signal d’un taux final plus bas, ce qui pourrait refléter le message que la BCE a l’intention d’envoyer.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!