Ahmed Laaouej (PS) entame officiellement les négociations pour un gouvernement de gauche à Bruxelles

Le leader du PS bruxellois Ahmed Laaouej a officiellement entamé une tentative de formation d’un « gouvernement progressiste » à Bruxelles. Ce faisant, il souhaite écarter le MR, vainqueur des élections il y a un an. Laaouej compte sur le soutien du PTB ou des Engagés pour son projet.


Principaux renseignements

  • Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois, entame des négociations pour former un gouvernement progressiste de gauche à Bruxelles, sans le MR.
  • Il compte sur Ecolo, Groen et Vooruit pour y parvenir, avec le soutien du PTB et de l’équipe Fouad Ahidar ou des Engagés.
  • Bien que Laaouej ne soit pas officiellement un formateur, il y a de fortes chances qu’il revendique le poste de premier ministre si sa tentative est couronnée de succès.

Les négociations gouvernementales à Bruxelles sont toujours dans l’impasse, alors qu’une année sans véritable gouvernement dans la capitale approche à grands pas. Pendant ce temps, la situation financière de Bruxelles se dégrade, faisant émerger toutes sortes de scénarios catastrophes.

Le PS prend enfin l’initiative

Lundi dernier, l’initiative à Bruxelles revenait principalement au MR de David Leisterh. Dans l’impasse, il a voulu transmettre l’initiative au PS, mais Laaouej a toujours refusé jusqu’à présent. Le chef du PS prend maintenant les choses en main, bien qu’il ait souligné dans un communiqué de presse qu’il n’est pas un formateur. En effet, officiellement, Laaouej n’a pas reçu de mandat.

« A la veille du 1er mai, 89 signataires de la société civile bruxelloise ont lancé un appel à la formation d’une majorité progressiste pour sortir de l’impasse politique », écrit le PS bruxellois dans un communiqué de presse. « En réponse à cet appel, le PS bruxellois a indiqué sa volonté de participer à une telle dynamique. »

Sans MR

Cette « majorité progressiste » indique une majorité sans le MR. Le MR a remporté les élections bruxelloises de juin 2024 et est le premier parti au Parlement bruxellois avec 20 sièges. Toutefois, le leader Leisterh n’a jamais pu réaliser une percée.

Si cela dépend d’Ahmed Laaouej, les libéraux entreront dans l’opposition. Pour cela, il explore deux options. Dans les deux cas, le PS compte de toute façon sur Ecolo et ses homologues flamands Vooruit et Groen. Le premier plan consiste en un gouvernement minoritaire avec le soutien tacite du PTB du côté francophone et de l’équipe Fouad Ahidar du côté néerlandophone. Toutefois, la chef de file des Verts, Zakia Khattabi, n’est pas convaincue par un gouvernement minoritaire. En effet, cela donnerait beaucoup de pouvoir au PTB et il est peu probable qu’il soutienne les coupes budgétaires nécessaires à Bruxelles.

La deuxième option compte sur Les Engagés pour compléter l’axe vert-rouge. Ce faisant, Laaouej veut détacher Les Engagés du MR, avec lequel ils coopèrent tant au niveau fédéral qu’en Wallonie. Cette coopération a déjà été quelque peu ébranlée ces dernières semaines, et le PS espère maintenant en tirer parti.

Pour l’instant, les chances qu’Ahmed Laaouej réussisse à réaliser son rêve d’un gouvernement de gauche à Bruxelles sont encore minces. Si c’est le cas, il y a de fortes chances qu’il revendique le titre de premier ministre.

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