La formation d’un gouvernement de gauche à Bruxelles ne semble pas réaliste pour l’instant. C’est pourtant le projet auquel Ahmed Laaouej, leader du PS, travaillait ces derniers jours. Il espérait ainsi écarter le MR, le plus grand parti de Bruxelles.
Principaux renseignements
- Pour sauver les négociations gouvernementales bruxelloises, le chef du PS Ahmed Laaouej rêve à voix haute d’un gouvernement de gauche.
- Une coalition composée du PS, du PVDA/PTB, d’Ecolo, de Vooruit, de Groen et de Team Fouad Ahidar dispose d’une majorité dans les deux régions linguistiques, ce qui rend théoriquement possible la formation d’un tel gouvernement.
- Toutefois, au sein de ces partis, il existe de nombreuses objections mutuelles, ce qui rend le projet très improbable.
Les négociations gouvernementales à Bruxelles sont toujours dans l’impasse, ce qui signifie qu’une année sans véritable gouvernement dans la capitale approche progressivement. Entre-temps, la situation financière de Bruxelles se détériore de plus en plus, ce qui donne lieu à toutes sortes de scénarios catastrophes.
Majorité de gauche
De nombreuses possibilités de majorités ont été explorées ces derniers mois, mais sans résultat pour l’instant. À l’heure actuelle, on ne sait même pas qui détient l’initiative, même si la plupart des observateurs envisagent le MR de David Leisterh et le PS d’Ahmed Laaouej.
Ce dernier explore en coulisses la possibilité d’une majorité de gauche depuis un certain temps. Il en a parlé récemment dans La Libre. Cela permettrait à Laaouej d’écarter non seulement la N-VA, contre laquelle il dispose d’un droit de veto, mais aussi les libéraux.
En théorie, un tel gouvernement de gauche est possible. Du côté néerlandophone, il se composerait de Vooruit, Groen et Team Fouad Ahidar, et du côté francophone, du PS, du PVDA/PTB et d’Ecolo. Cette coalition dispose d’une majorité dans les deux régions linguistiques et respecte donc parfaitement les règles.
Plusieurs objections
Si le rêve gauchiste de Laaouej est réalisable en théorie, il ne l’est pas vraiment en pratique. Le PTB n’est pas immédiatement enthousiaste à l’idée d’une participation du gouvernement, surtout dans un gouvernement qui doit faire des coupes sombres. Toutefois, ce problème pourrait être contourné en formant un gouvernement minoritaire avec le soutien des communistes. Le PTB pourrait être disposé à le faire pour résister à l’Arizona. Le parti ne dit déjà pas « non » aux plans de Laaouej à l’avance.
Il y a d’autres objections de la part de Vooruit, qui ne semble pas vouloir d’emblée d’un gouvernement avec le PVDA/PTB. Enfin, Ecolo opte délibérément pour l’opposition après un résultat électoral désastreux et s’en tient pour l’instant à cette position.
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