Le Royaume-Uni s’enfonce dans la crise en attendant son Premier ministre : l’inflation pourrait atteindre les 22% dès 2023

Après la Citi bank, c’est au tour de Goldman Sachs d’envisager le pire pour l’inflation britannique. D’ores et déjà, celui ou celle qui sera nommé Premier ministre la semaine prochaine fera face à un défi fou.

Non pas 18,6%, comme l’avait prédit un analyste de Citi, mais bien une inflation de 22,4% au début de l’année prochaine, expliquent les économistes de Goldman Sachs dans une note. En tout cas, si les prix du gaz restent à leur niveau actuel, ce qui est loin d’être une garantie, la situation peut empirer.

Les Britanniques ressentiront la hausse des factures de l’énergie avant même le début de l’hiver. En effet, l’autorité britannique de régulation du marché de l’énergie a annoncé la semaine dernière que les factures d’électricité allaient bondir de 80% en octobre par rapport à l’an dernier.

Peu protégés suite à l’absence de réel pouvoir politique au sein de l’exécutif, les citoyens britanniques font face à une véritable crise sociale. Récemment, un mouvement appelait à une grève générale contre l’inflation. 9 millions de ménages pourraient sombrer dans la pauvreté.

Il y a du boulot

Lundi prochain, on connaitra celui ou celle qui prendra la tête du parti conservateur et donc du pays. Pour l’heure, c’est Liz Truss, déjà très décriée, qui a la faveur des sondages face à Rishi Sunak.

Le pouvoir exécutif et la banque centrale devront casser l’inflation avec un important risque de récession. Goldman Sachs s’attend à ce que la récession britannique commence au quatrième trimestre et conduise à une contraction de 0,6% du produit intérieur brut (PIB) sur l’ensemble de l’année prochaine.

La Banque d’Angleterre (BoE) va même plus loin en voyant une contraction de 1,5% du PIB. La BoE n’est pas optimiste et envisage une récession qui va durer au moins 15 mois. La banque centrale envisage néanmoins de continuer à augmenter les taux d’intérêt de 0,5% le mois prochain, pour le porter à 2,25%. Les marchés estiment que le taux sera de 4,2% à la fin du premier semestre 2023.

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