Joe Biden : « Les plateformes comme Facebook tuent des gens avec la désinformation sur le coronavirus »

Le président américain Joe Biden s’est montré très vif vendredi sur les plateformes de médias sociaux comme Facebook. « Ils tuent des gens en diffusant de la désinformation sur la crise du coronavirus », a-t-il déclaré. Selon lui, la plateforme de Mark Zuckerberg fait bien trop peu pour mettre fin aux fake news.

Le nombre d’infections au coronavirus aux États-Unis, comme dans de nombreux autres pays, est à nouveau en hausse. Vendredi, il est apparu qu’une moyenne de 26.300 nouvelles infections quotidiennes ont été signalées dans le pays au cours des sept derniers jours. Cela représente une augmentation d’environ 70 % par rapport à la moyenne des sept jours de la semaine dernière.

« Le virus ne touche que les personnes non-vaccinées »

Cette augmentation inquiète la Maison Blanche. M. Biden pointe un doigt accusateur en direction de certaines plateformes de médias sociaux, telles que Facebook. « Ils tuent des gens. La pandémie touche principalement les personnes qui ne sont pas vaccinées », a déclaré le président aux journalistes alors qu’il quittait la Maison Blanche vendredi.

Les responsables sanitaires américains avaient précédemment averti que le pic actuel de décès et d’infections dus au Covid-19 « touche exclusivement les communautés non vaccinées ». 49 % des Américains sont déjà complètement vaccinés, selon les chiffres de Our World in Data. Il est intéressant de noter qu’il y a proportionnellement plus de personnes vaccinées dans les États du Nord que dans ceux du Sud.

Vendredi, les plateformes de médias sociaux, et Facebook en particulier, ont également été critiquées par Jen Psaki, la porte-parole de la Maison Blanche. « Pourquoi ne participerions-nous pas tous à un processus qui contribuera à fournir des informations exactes ? » s’est-elle demandé.

Biden et Facebook sur une trajectoire de collision

« Ils (lire : les plateformes de médias sociaux) ont déjà fait des efforts », a-t-elle poursuivi. « Mais il est clair que d’autres mesures peuvent être prises ». Selon le porte-parole, une douzaine de personnes sont responsables de 65 % des messages contenant de la désinformation sur les vaccins qui sont diffusés sur les médias sociaux. « Toutes ces personnes restent actives sur Facebook alors qu’elles sont bannies des autres plateformes », a précisé Mme Psaki.

Kevin McAlister, un porte-parole de Facebook, a répondu à la BBC que l’entreprise « ne se laisserait pas distraire par des allégations qui ne sont pas étayées par les faits. »

« Nous avons depuis supprimé plus de 18 millions de messages contenant des informations erronées sur la pandémie. Nous bannissons également les profils qui enfreignent les règles de manière répétée », peut-on lire dans une déclaration distincte de Facebook.

Le gouvernement américain et Facebook sont sur une trajectoire de collision depuis un certain temps. La semaine dernière, M. Biden a signé un décret visant à limiter le pouvoir d’entreprises comme Facebook. Ce décret demande notamment à la Federal Trade Commission d’établir des règles plus strictes pour les fusions, afin qu’il soit plus difficile pour les grandes entreprises technologiques d’absorber leurs petits concurrents. Il sera également plus difficile pour les entreprises d’utiliser les données de leurs clients pour fabriquer des produits concurrents.

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