Biden maintient les frontières américaines fermées aux Européens

Alors qu’Angela Merkel est attendue aux États-Unis, ses concitoyens n’ont toujours pas le droit de faire de même. Une situation qui s’éternise, et qui ne se justifie plus tant que ça. Mais Biden ne veut pas lâcher.

Malgré les récriminations de tous les services diplomatiques d’Europe, le président Joe Biden maintient, pour une fois, la stricte politique de son prédécesseur : les frontières des États-Unis d’Amérique restent fermées à double tour pour les voyageurs venus de l’autre rive de l’Atlantique. Pour les Européens, c’est là une stratégie obsolète pour enrayer la propagation du coronavirus, et elle a un coût économique certain. Mais la Maison Blanche reste ferme.

La détresse des aviateurs

Pourtant, un groupe de travail commun planche depuis des mois sur un plan de réouverture, mais le président américain se refuse à lever l’interdiction quasi-totale d’entrer dans le pays pour les visiteurs venus des 26 pays de l’espace Schengen.

Une décision qui passe mal, d’abord parce qu’elle a premièrement été imposée par le président Trump, et que Joe Biden fait d’habitude tout ce qui est possible pour se distancer de la gouvernance de son prédécesseur. Ensuite car la volonté de l’administration démocrate de se fier à la science pour lutter contre la pandémie s’accorde mal avec cette mesure, qui n’est plus forcément considérée comme pertinente par le secteur médical. 75 membres du Congrès américain ont d’ailleurs signé un texte rappelant que cette interdiction n’a pas empêché le variant Delta de s’installer, et qu’elle pourrait coûter plus d’un million d’emplois.

Alors que l’Europe s’ouvre progressivement, et qu’Angela Merkel se prépare à faire sa dernière visite d’état aux USA, ses concitoyens ne peuvent pas s’y rendre. Incompréhensible, pour ces derniers.

Et encore plus pour les compagnies aériennes, des deux côtés de l’océan, pour qui cette réglementation représente un important manque à gagner. Ce que déplore le PDG de Delta Air Lines dans un communiqué: « Les Américains qui ont été vaccinés peuvent se rendre en Europe, et ils le font. C’est malheureux que nous ne puissions pas emmener à nouveau les Européens dans notre pays. » Une décision d’autant plus dure à avaler que, si les ressortissants d’autres zones de la planète sont aussi interdits d’entrée aux USA, ce n’est pas le cas des Mexicains ou des Indonésiens, dont les pays sont pourtant fortement frappés par le covid.

La Maison Blanche s’est exprimée très succinctement sur le sujet par le biais du secrétaire d’État Antony Blinken: « Nous suivons la science et les recommandations de nos autorités sanitaires. Je ne peux pas donner une date. Je peux juste vous dire que nous sommes très très actifs sur ce dossier, car nous ne voulons rien de plus que de voir les voyages reprendre. »

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